Les traitements hormonaux destinés aux mineurs ne se reconnaissant pas dans leur genre de naissance font l'objet de vifs débats dans de nombreux pays.
Au Brésil, le Conseil fédéral de médecine (CFM), qui édicte les normes à suivre par les médecins dans tout le pays, les avaient autorisés à partir de 16 ans en 2019.
Mais cet organe indépendant est revenu en arrière, stipulant à présent que "cette thérapie est interdite avant l'âge de 18 ans", dans une décision publiée mercredi au Journal officiel.
Le CFM a en outre relevé de 18 à 21 ans l'âge minimum pour les chirurgies de réassignation sexuelle "qui impliquent un effet potentiellement stérilisant".
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Sursaut conservateur
Plusieurs projets de loi visant à instaurer des peines de prison pour les médecins fournissant des traitements hormonaux à des mineurs sont en cours d'analyse au Parlement brésilien, à large majorité conservatrice.
Plusieurs pays qui autorisaient les traitements hormonaux pour les mineurs ne se reconnaissant pas dans leur genre de naissance ont fait marche arrière par précaution.
En Suède, les autorités ont décidé en 2022 de mettre fin à l'hormonothérapie pour les mineurs, sauf dans de très rares cas, par "prudence".
La moitié des Etats américains interdit les traitements hormonaux pour les mineurs et la Cour suprême à majorité conservatrice doit statuer d'ici à juin sur l'accès des mineurs aux traitements pour changer de genre.
De son côté, la Cour suprême britannique a jugé mercredi que la définition légale d'une femme reposait sur le sexe biologique et non le genre. Il s'agit d'une prise de position forte dans la querelle entre défenseurs des droits des personnes trans et militantes estimant que les droits des femmes sont menacés par certaines de leurs revendications.
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