Trump supprime le bureau en charge de la diplomatie climatique américaine

Crédit : Win McNamee/Getty Images
Le bureau américain chargé de la diplomatie climatique va disparaître, a confirmé vendredi le gouvernement de Donald Trump, trois mois après l'annonce retentissante du nouveau retrait des Etats-Unis, premier pollueur historique mondial, de l'accord de Paris sur le climat.
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Cette fermeture intervient dans un contexte de large refonte de l'appareil diplomatique américain et alors que le président américain - notoirement climatosceptique - a enclenché une marche arrière toute dans la lutte contre le dérèglement climatique.

"Nous ne participerons pas à des accords et initiatives internationales qui ne reflètent pas les valeurs de notre pays", a justifié un porte-parole du département d'État - de qui dépendait le bureau - estimant qu'il était désormais "inutile".

Ce dernier était notamment chargé de représenter les États-Unis dans les discussions diplomatiques climatiques encadrées par l'ONU, qui organise les conférences sur le climat (COP).

Sa suppression fait ainsi craindre une absence totale des États-Unis de la COP30 qui se tiendra à Belem, au Brésil, en novembre.

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Retrait de l'accord de Paris

Un tel cas de figure constituerait un changement majeur, Washington ayant jusqu'à présent maintenu la participation américaine à ces pourparlers climatiques, même sous des administrations y étant réticentes.

L'annonce de la fermeture de ce bureau survient après celle fin janvier d'un nouveau retrait du pays de l'accord de Paris sur le climat - qui ne sera effectif qu'en janvier 2026 - et après une absence déjà remarquée de la première économie mondiale dans les discussions et négociations sur le sujet.

Fin février, les Etats-Unis ont ainsi fait figure de grands absents lors d'une réunion importante d'experts climatiques mandatés par l'ONU (Giec).

Conclu sous l'égide des Nations unies en 2015, l'accord de Paris rassemble la quasi-totalité des Etats du monde et vise à maintenir le réchauffement climatique sous un certain seuil en réduisant considérablement les émissions de gaz à effet de serre. 

Les États-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine, l'avaient déjà quitté brièvement sous le premier mandat du républicain, avant que Joe Biden n'acte leur retour.

Leur nouveau retrait met en péril les efforts pour freiner le dérèglement climatique et intervient alors que la planète entame une troisième année d'affilée avec des températures historiquement élevées, après que 2024 est devenue l'année la plus chaude jamais mesurée, battant le record de 2023.

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