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A'Salfo de Magic System raconte comment il a vécu sa remise de diplôme à HEC
Une cérémonie peu commune
Lors de sa remise de diplôme de l’école HEC, Salif Traoré, le leader du groupe Magic System, est monté sur scène pour enflammer la piste et rendre cette cérémonie inoubliable. “C'est le grand jour. Comme tout bon étudiant, on est pressé que la cérémonie arrive et qu'on soit fier devant la famille, devant les parents. Là arrive le moment où on m’appelle sur scène et où on s’attend à un discours, moi je passe à la phase active”, explique Salif Traoré. Devant 3 000 étudiants du monde entier, il s’élance avec deux titres très connus du groupe : “1er Gaou”, suivi de “Magic in the Air”. “Je me dis : ‘peut-être, avec une ou deux chansons, ça pourra mettre tout le monde dans la fête. Mais aussi dire à tous ceux-là que le chanteur aussi est diplômé comme eux’. Et on lance "1er Gaou", qui est une chanson qui a été planétaire, qui a fait le tour du monde. Tout le monde retrouve dans le bain et là, l'apothéose, c'est "Magic in the Air”, explique l’artiste.
A’Salfo de Magic System chante pour sa remise de diplôme HEC
La cérémonie se transforme alors en “cérémonie exceptionnelle”. La surprise était totale. Enfin presque puisqu’un cercle restreint était tenu informé. “Un cercle restreint de HEC savait que j'allais prester. Et puis j'avais aussi informé mes trois amis et mon manager que ça allait être ça. La surprise était pour les autres, mais je ne savais pas qu'elle allait être aussi de taille”.
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Mais la prestation de Salif Traoré n’est pas le seul moment qui a marqué la mémoire de l’artiste. “Rebecca, c'est mon aînée. La petite anecdote, c'est pendant la cérémonie quand je monte sur scène et que j’entends ma fille crier: ‘Papa, je suis fière de toi.’ Et ça, ça me revient encore en tête, parce qu'à ce moment précis là, je me rends compte que je venais de faire quelque chose d'exceptionnel. Généralement, c'est le parent qui est de l'autre côté, qui est fier de son enfant qui prend un diplôme sur scène. Là, j'avais inversé la courbe. C'est elle qui était de l'autre côté, qui félicitait son père d'avoir eu un diplôme. Parce que la veille, elle avait reçu, elle, son diplôme aussi. Et je disais qu'il y avait eu une réciprocité de fierté entre le père et la fille. Et ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué”.
“C'était un rêve de continuer mes études”
Salif Traoré explique avoir été très chanceux de pouvoir continuer ses études, surtout à HEC. “Je ne pensais pas qu'un jour, j'aurais les moyens d'aller dans cette prestigieuse école. J'arrive à passer tous les tests et je m'inscris à HEC et je découvre que c'est l'école qu'il me fallait. Je suis attentivement tout ce qu'il se passe, mais ça m'a pris quand même trois bonnes années. J'ai profité de la pandémie de la Covid, là où tout était arrêté pour le monde de la culture, pour pouvoir me donner à fond. Donc je n'avais pas de problème de calendrier. J'ai pu suivre les cours à distance et par moments sur le campus. Mais dès la reprise, c'était un peu plus compliqué, parce qu'il fallait faire ces évaluations entre deux avions. Il fallait faire des exercices. Souvent, on avait la pression. Et quand tu sais que tu as un spectacle derrière, c'est compliqué. Mais c'est tout ça qui a créé de l'adrénaline et c'est ce qui m'a vraiment montré qu’il y avait une détermination à faire les choses et j'y suis arrivé quand même”, raconte Salif Traoré.
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“Tout homme a besoin de se perfectionner”
Pour le chanteur, il n’est pas possible d’apporter une plus-value à ses compétences sans se former. Il décide donc de reprendre ses études pour acquérir ces outils et créer ses activités culturelles. “On a les acquis, on a quelques prérequis et maintenant, on va les mettre en action. Le disque d'or, quand tu le gagnes, c'est pour primer ce que tu as fait. Mais après, quand tu vas sur scène, tu ne vas pas avec le disque d'or. Donc c’est comme le master qu'on a à HEC, on l'a pour primer tout ce qu'on a pu faire pendant ces trois années, mais maintenant, il faut mettre en application ce qu'on a appris. Donc c'est ce que je vais essayer de faire avec mes équipes, de mener mes activités. Maintenant, j'ai une notion de méthodologie pour pouvoir mettre en place un projet. Et toutes les planifications que je ne savais pas faire avant, aujourd’hui, je vais les faire. C'est un management global. Ce n'est pas un management seulement pour la culture, donc c'est même dans la vie courante. Et je crois que, en dehors de la musique, je serai encore plus utile pour le continent africain et voire même le monde”.