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“Dans le Decora Kei, c'est vraiment la superposition qui est importante”
Asbel a 20 ans. Il est maquilleur et depuis quelques années, le jeune homme porte un style alternatif japonais, le Decora Kei, qu’il met à l’honneur dans des vidéos sur son compte TikTok. “C'est vraiment la superposition qui est importante. C'est plusieurs couches. Par exemple, vous allez mettre une jupe, en dessous, un collant. Puis des guêtres, des chaussettes hautes, un T-shirt, des moufles. On a aussi beaucoup d'accessoires. Par exemple, beaucoup de personnes ont des franges et mettent énormément de barrettes. Ce n'est pas mon cas mais c'est vraiment quelque chose de caractéristique”.
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Le style Decora Kei s’inscrit dans un ensemble de styles Harajuku “qui sont tous liés”. “Harajuku, c'est un quartier de Tokyo dans lequel, dans les années fin 1980/1990, sont nés plein de styles alternatifs de jeunes, qui étaient un peu en rébellion contre la société japonaise qui était très stricte. Et donc sont nés là-bas plein de styles comme le Lolita, le Decora, le Visual Kei, qui sont des styles très différents” explique Asbel. Ces styles atypiques, lui et ses amis, les portent au quotidien et les “revendiquent fièrement”.
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“Soyez fier de qui vous êtes et portez du Harajuku”
Tous les jours, le jeune homme s’habille en respectant les codes de ce style vestimentaire japonais. “Dans la vie de tous les jours... On sort juste tranquillement par exemple pour faire nos courses, on se fait insulter, on se fait cracher dessus. on se fait regarder. Je sais que, pour certains, ça peut être assez dur. Après, moi, ça fait quand même longtemps que je m'expose un peu, par exemple sur les réseaux. Le regard des autres, j'ai fini par m'en ficher un peu, on n'a qu'une seule vie, elle est courte, donc je la vis pour moi”.
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Certains de ses amis portent du Decora, du Fairy Kei, du Goth, etc. “C’est pas Halloween”, “c’est pas le carnaval”, “c’est pour un enterrement de vie de jeune fille”, “c’est ton déguisement ?”, eux aussi doivent parfois affronter des remarques dans la rue. “On a ce truc-là qui nous lie parce que c'est alternatif et parce que ça vient d'un certain quartier de Tokyo” précise Alice, une amie d’Asbel. Remarques ou non, Asbel et ses amis sont fiers de leur style : “Soyez fier de qui vous êtes et portez du Harajuku parce que c'est très beau” conclut le jeune homme.
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