Cette vidéo sera publiée prochainement

Ce zoo-refuge accueille les lapins de laboratoire en France

Sauvés par Patrick Violas, ces 250 lapins de laboratoire destinés à l'euthanasie ont trouvé refuge dans le zoo de La Tanière, en attendant d’être adoptés.
Publié le
04
/
03
/
2022

250 lapins recueillis, “une grande première”


À Nogent-Le-Phaye, près de Chartres, Chloé, Agathe et leur famille sont venus adopter un lapin ici, à La Tanière. Ce zoo-refuge a été créé par Patrick Violas et sa femme en 2016.


Ohana, comme Lilo et Stitch de Disney, voilà comment la famille va appeler le lapin qu’ils viennent d’adopter. “Ohana, ça veut dire ‘famille’” précise le père, “ça veut dire que personne ne doit être abandonné”.


Le refuge a recueilli 250 lapins de laboratoire, “une grande première”. S’il ne les avait pas récupérés, ces lapins “le lendemain matin, ils partaient à l’abattoir”. “Pour les lapins ou pour d’autres animaux, c’est souvent le GRAAL à Paris” qui nous appellent pour les recueillir.


Re-découvrez notre vidéo sur des élevages de beagles destinés aux laboratoires français.


Le GRAAL, c’est le Groupement de Réflexion et d’Action pour l’AnimaL. C’est “une association qui s’occupe des animaux de laboratoire depuis très longtemps, qui a sauvé beaucoup d’animaux” explique le fondateur :


“On a travaillé avec eux parce que pour les primates, ils n’avaient pas de solutions à part nous, c’est la première fois avec nous que ce type d’animaux sortent de laboratoire. Et là, pour des lapins, clairement, c’est pas de la fausse modestie mais il n’y avait pas grand monde pour faire 250 lapins comme ça, donc ils nous ont appelés. Et puis quelque fois, c’est les labos qui nous appellent en direct.”


“2 millions d’animaux” utilisés chaque année dans la recherche médicale


En 2020, Brut avait déjà rencontré le fondateur de La Tanière. Tigres, lions, dromadaires, le fondateur accueillait déjà des animaux issus de sauvetages, de cirques, etc.


Selon le fondateur de La Tanière, “2 millions d’animaux” sont utilisés chaque année pour la recherche médicale en France. D’après lui, des expériences sont faites sur eux pour les médicaments. Et il existe des expériences qui permettent d’aider à l’intensification de l’élevage.


Patrick Violas : “Nous, on n'est pas là pour juger. D’abord, on ne juge pas parce que sinon, les laboratoires ne vont plus vouloir nous donner les animaux. Et puis, moi, je ne suis pas assez intelligent pour savoir s’il faut ou pas utiliser ce type d’animaux. C’est ce qu’on explique aux gens quand ils viennent chez nous.”


Le zoo-refuge vise les enfants âgés “de 8, 10, 12 ans” : “On veut rentrer par la tête de ces gamins pour leur expliquer le bien-être animal, et leur expliquer le respect de l’animal” affirme le fondateur du lieu.


De nombreux animaux en attente de famille d’accueil


A La Tanière, on croise d’autres animaux. “Tous les primates qui sont là ont principalement travaillé sur la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Là-bas, y en a encore deux, y en a un qui est sous antidépresseurs encore. Quand arrivent ces animaux-là, ils ne sont pas malades, ils ont des problèmes psychologiques, c’est tout.”


Depuis sa création, La Tanière a recueilli plus de 2 000 animaux, retraités du spectacle, issus du trafic animalier, maltraités, etc.


Patrick Violas : “On a demandé aux gens de payer 50 euros l’animal, ce qui n’est rien parce qu’on l’a identifié, on l’a pucé, des fois on l’a stérilisé. Si on va faire ça chez un vétérinaire, ça coûte quatre fois ce prix-là.


Aujourd’hui, il en reste environ 80, 90 à adopter de toutes les couleurs, de toutes les tailles donc n’hésitez pas, on vous attend, enfin surtout ils vous attendent, venez les chercher.”


Vous recherchez un lapin à l’adoption ? La Tanière est située à Nogent-le-Phaye, dans l’Eure-et-Loir. Chiens, chats, de nombreuses associations ou refuges en France travaillent sur la réhabilitation d'animaux, et leur permettent de profiter d'une nouvelle vie, grâce à l'adoption. Des annonces dans le journal peuvent également tenir informé des adoptions près de chez soi.


Forcer des singes à inhaler pendant des heures des gaz d’échappement, c’est le scandale du “monkey gate” qui a concerné Volkswagen et qui a été révélé par le New York Times.