Interview cinéma avec Raphaël Quenard

Le rôle et l'interprétation

Raphaël Quenard, acteur du film "Les trois fantastiques", partage ses réflexions sur l'impact du cinéma sur la société. Il confie : "Pour moi, je t'avoue que je ne suis pas habité par la croyance que c'est le cinéma qui va changer durablement la société ou les mentalités." Selon lui, les spectateurs viennent au cinéma pour s'évader, et il observe que "tout est rangé, on s'en bat les reins, les préoccupations elles sont ailleurs." Cette perspective souligne une certaine distance entre l'art cinématographique et les réalités quotidiennes des gens. En parlant de son expérience sur le plateau, Quenard évoque les défis de l'interprétation.

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Il explique que "le rôle, il n'y avait que des scènes, on va dire, d'intensité émotionnelle très forte." Il souligne que même les scènes qui semblent simples peuvent présenter des difficultés inattendues. "Il s'avère que tu ne sais pas pourquoi il y a un grain de sable qui enraye la mécanique," dit-il, mettant en lumière l'importance du tempo et du timing dans le jeu d'acteur. La connexion avec ses partenaires de jeu est essentielle, et il décrit ce processus comme "arriver à trouver l'harmonie avec une nouvelle personne à chaque fois."

La famille et les relations

Raphaël Quenard aborde également le thème de la famille et des relations interpersonnelles. Il déclare : "Il n'y a pas plus fort que la famille." Pour lui, la famille représente un espace où l'on peut investir son temps sans craindre de le perdre. Il affirme que "la famille, c'est le seul endroit, c'est le seul réceptacle temporel" où l'on peut vraiment se sentir en sécurité. Quenard évoque la douleur de voir une relation se dégrader, en disant que "c'est la plus grande futilité" de réaliser que l'on a investi tant d'énergie dans une relation qui peut devenir insignifiante.

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Il souligne également l'importance de la communion entre les générations, en parlant de sa relation avec Diego Murcia, un jeune acteur du film. "C'est plus un truc de communion, communion transgénérationnelle plus que des hiérarchies," explique-t-il. Quenard rejette l'idée de devoir être un modèle pour les plus jeunes, préférant une dynamique d'amitié et d'apprentissage mutuel. Cette vision des relations, axée sur l'égalité et le partage, reflète une approche moderne des interactions humaines, où l'âge ne détermine pas la valeur d'une relation.

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