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Le rappeur Médine
“Je fais pas de rap pour qu’on l’écoute, mais pour qu’on le réécoute”
“Je crois que les artistes ont le rôle d’apporter un autre regard que les versions officielles de l’actualité, de l’histoire”. Brut a suivi le rappeur Médine. “Souvent, j’écoute ce que mon fils écoute, en fait. Et ça m'interpelle parce que c’est des groupes que je connais pas. Alors que moi, à son âge, je connaissais tous les groupes qui sortaient. Je perds un peu le fil, avec la masse aujourd’hui”. Le musicien cherche sans cesse à se réinventer, un élément essentiel selon lui : “L’impasse dans laquelle beaucoup d’artistes se mettent à un moment donné, est qu’ils finissent par faire du fan service, c'est-à-dire qu’ils vont faire de la musique comme ils savent la faire depuis un certain temps et ils vont contenter leur public de départ et ne plus forcément conquérir un nouveau public ou parler à de nouvelles personnes”.
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Le rappeur favorise la collaboration avec des équipes jeunes: “Je suis dans une dynamique en ce moment créative où je fais confiance à des jeunes réalisateurs, beatmakers et prod. Je préfère collaborer avec des idées de jeunes artistes qui sont ultras motivés et qui vont se saigner sur le truc pour l’emmener encore plus loin que ce qu’on espérait que de prendre un blaze juste pour un blaze. Donc là, dans mon process de travail, je travaille qu’avec du sang neuf”. A propos du métier de rappeur, Médine affirme : “On n’est pas encore acceptés comme des artistes. Il y a une vraie incompréhension du public qui ne reconnaît pas la caricature ou plutôt la distance chez les rappeurs. On est dans une forme d’art, on a le droit à toutes les transgressions”.
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