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"Même les marques grandes tailles veulent des mannequins au visage fin…"
“Ça se met sous les vêtements, comme ça. On a l’air beaucoup plus grosse. S’ils aiment le visage d’un mannequin mais qu’il est un peu trop mince, ils disent “bon, on peut résoudre ça avec du rembourrage” explique Karoline Bjørnelykke, mannequin, sur sur compte TikTok, Coolquinn, qui dénonce le mannequinat grande taille aux Etats-Unis.
Caroline, mannequin lingerie et créatrice de contenu senior
“Je dois apporter du rembourrage au travail. En fait, c’est un déguisement de grosse en kit. On a plusieurs pièces, comme ça. Et avec, on a cette sorte de combinaison. On l’enfile, puis on glisse la mousse dedans. Ça la maintient en place et on enfile les vêtements par dessus. Ça crée des normes non seulement irréalistes mais impossibles à atteindre. Comment des femmes vraiment rondes pourraient ressembler à des mannequins qui ont un visage mince et un corps aux formes généreuses ?”.
Ruby, mannequin albinos
Avec sa taille M, Karoline entre dans la catégorie grande taille
Avec sa taille M, Karoline Bjørnelykke entre dans la catégorie grande taille et les marques lui demandent d’utiliser du rembourrage pour poser avec des vêtements du XL au 5XL. “Le premier critère de beauté dans le mannequinat est d’avoir des traits très dessinés. Mais bien sûr, si vous êtes en surpoids, ça se verra sur votre visage aussi. C’est juste… naturel. Mais même les marques grandes tailles veulent des mannequins au visage fin”.
Le coup de gueule des mannequins face aux pratiques malsaines de la mode
Dans le secteur de la mode, tout mannequin qui dépasse le 36 peut entrer dans la catégorie grande taille. “C’est une pratique courante à New York d’acheter ces mousses pour les mannequins grande taille, en les déduisant de leur salaire, bien sûr. Ensuite, on doit apporter notre costume à chaque shooting grande taille. Parfois, il sert, parfois, non, mais c’est considéré comme poli et professionnel de venir avec. Au début, ça ne me choquait pas, car on voit tellement de choses étranges quand on est mannequin”.
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“Les photos de mannequins ne reflètent pas la réalité”
Karoline Bjørnelykke commence sa carrière dans la haute couture à 15 ans. Dans ce secteur, on demande aux mannequins de conserver une taille fine. “Avant de devenir mannequin, j’étais anorexique et j’étais très maigre.” Après avoir retrouvé sa santé, elle commence le mannequinat grande taille. Aujourd’hui, elle refuse les contrats qui demandent du rembourrage et se fait entendre pour lancer un débat qui n’a que trop tardé sur les critères de beauté irréalistes de l’industrie de la mode.
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“Je crois que tout le monde mérite de savoir comment ça se passe et de savoir que les photos de mannequins ne reflètent pas la réalité. Il y a beaucoup de retouches et d’artifices. J’ai aussi lu plusieurs commentaires de gens qui pensent que les mannequins qui acceptent ces contrats font partie du problème et que ce serait résolu si elles refusaient ces contrats. Je comprends, mais si un mannequin refuse un contrat, le mannequin suivant, avec un physique similaire, l’acceptera. Ma suggestion, c’est de faire travailler les vrais mannequins grande taille” affirme Karoline Bjørnelykke.
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