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Son métier : loueuse de costumes pour le cinéma
“Ce qu’il y a de plus passionnant dans le métier, c’est d’aller découvrir des trésors”
Les costumes du film La Belle et la Bête, Les Trois Mousquetaires, des vêtements de 1900 qui côtoient des vêtements de 1920 et 1970… Pascale Bourtequoi est fondatrice d’Euro Costumes. Elle fournit au cinéma tous les costumes nécessaires à la production d’un film. “Quand ils viennent, les costumiers ont déjà normalement fait leur dépouillement, c’est-à-dire fait la lecture avec la mise en scène des scènes par scène. Ils font leur budget en fonction de leur plan de travail, du nombre de semaines, du nombre de figurants, de comédiens. Et puis, ils viennent et ils choisissent”, indique la fondatrice.
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Dans cet immense hangar situé en banlieue parisienne, vous trouverez n’importe quel costume de n’importe quelle époque. “Quand on loue une tenue, on la propose complète. Le client est en droit de nous demander chemise, cravate, ceinture, bretelles, chaussures, gants, et même… les sous-vêtements” explique Pascale Bourtequoi. En plus du cinéma traditionnel, elle est de plus en plus sollicitée par les nouvelles plateformes. “Il y a des budgets plus conséquents, aussi, que les productions françaises, malheureusement”.
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Aller chiner de nouveaux costumes et accessoires, c’est la véritable passion de la fondatrice. “Ce qu’il y a de plus passionnant dans le métier, c’est d’aller découvrir des trésors. Il n’y a pas longtemps, j’étais en pleine campagne française, au milieu des vaches, dans une grange pour aller chercher, 4000 ou 5000 paires de chaussures authentiques 1940. Le monsieur avait trouvé ça dans sa grange et il se demandait ce qu’il allait en faire”.
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“Et là, j’ai mon cœur qui a fait boum, boum, boum, boum”
C’est d’ailleurs de cette façon, en “tombant sur un fonds de magasin” immense à Saint-Etienne, que Pascale Bourtequoi a pu “être ce qu’elle est aujourd’hui”. Un monsieur, propriétaire d’une boutique de prêt-à-porter, depuis 4 générations, qui avait conservé tous les stocks, lui fait visiter ses entrepôts, dans lesquels des boîtes en carton étaient superposées: “Et il m’a dit : 'On va en ouvrir une, vous allez voir si ça vous plaît.' Et il m’ouvre une boîte avec un tailleur 1940 tout neuf avec l’étiquette en me disant : 'Voilà, ce genre de marchandises.' Et là, j’ai mon cœur qui a fait boum, boum, boum, boum. J’ai vu le hangar avec toutes les boîtes et je me suis dit : 'Si tout le hangar, c’est ça, je suis tombée sur une mine.' Et tout le hangar, c’était ça”.
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Il arrive également que les équipes d’Euro Costumes travaillent main dans la main avec le costumier d’un film pour créer les costumes. Le créateur de costumes fait les maquettes, choisit les tissus. La société peut ensuite conserver une partie des costumes. Certains costumes sont très anciens et particulièrement précieux. Un atelier de retouches et de rénovation du stock a été installé.
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“On remet tout en état. Ici, c’est une très belle pièce ancienne que l’on ne trouve plus aujourd’hui comme, par exemple, cet ensemble 1900. Non seulement il est introuvable mais, vous voyez, il faut faire toutes les doublures confusées, donc c’est un travail vraiment très lourd et très fastidieux. Tout est fait à la main”, précise Pascale Bourtequoi. “Ce stock, si on ne l’entretient pas, c’est la mort de l’entreprise. Il n’y a pas de mystère. Et puis nous, on s’attache à ce que tout soit, quand même, impeccable, quoi”.
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