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Précarité menstruelle : le gouvernement débloque 4 millions d'euros en plus

"Ce serait bien que le gouvernement prenne exemple sur l'Écosse, qui met à disposition des protections périodiques gratuites pour toutes les Écossaises."
Publié le
18
/
12
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2020

En 2021, le gouvernement s’engage dans la lutte contre la précarité menstruelle


Le gouvernement a annoncé allouer 5 millions d’euros à la lutte contre la précarité menstruelle en 2021. C’est 4 millions de plus qu’auparavant.


Le nouveau budget du gouvernement servira à développer les mesures mises en place en 2020. Cela comprend la gratuité des protections périodiques pour les femmes en prison, pour les femmes en situation de précarité et dans les collèges et lycées en éducation prioritaire. Le budget permettra également d’étendre les distributions de protections périodiques lors de maraudes et les mesures de collecte auprès du grand public.


Un fournisseur controversé


Le fournisseur des protections périodiques pourrait être la compagnie Procter & Gamble. Cette société possède les marques Always, Tampax, Ariel, Febreze et de nombreuses autres. Si les associations se réjouissent de cette décision, elles restent prudentes.


« On n’a rien contre Procter & Gamble et contre d’autres industriels, mais on aimerait bien connaître la composition des produits », tempère Fayrouz Lamotte, membre du collectif Georgette Sand.


Elle poursuit : « On pense que c’est pas parce qu’on est une femme en situation précaire ou une femme détenue qu’on ne doit pas faire attention à sa santé. C’est une question de santé publique. D’accord, allouer 5 millions, très bien, mais comment ? »


Une réaction tardive ?


Alors que les députés écossais ont voté à l’unanimité pour un accès gratuit aux protections périodiques pour toutes les femmes, Fayrouz Lamotte souhaite que la France prenne exemple. « On attend depuis plus de cinq ans que des dispositions soient mises en application, qu’il y ait des changements, des changements dans la mentalité, dans les mœurs et autres » dit-elle.


En 2018, Agnès Buzyn s'était engagée à trouver un dispositif pour faciliter l’accès aux protections périodiques pour les femmes en situation de précarité. Néanmoins, le gouvernement ne s’est attaqué à ce sujet qu’en 2019. En France, 1,7 million de femmes subissent la précarité menstruelle.