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Attaque de l'ambassade de France au Burkina Faso
Depuis 2015, le Burkina Faso a perdu 40 % de son territoire au profit de groupes terroristes
Tout part d’une simple rumeur. Le chef de la junte au pouvoir, le lieutenant-colonel Damiba, qui vient d’être chassé par un coup d'État, est soupçonné de s’être réfugié dans une base française pour y planifier sa *“contre-offensive”. Les soutiens du nouvel homme fort, le capitaine Ibrahim Traoré, prennent alors d’assaut l’ambassade de France, dans la capitale du pays. Le ministère des Affaires étrangères français a rapidement démenti la rumeur: “Le camp où se trouvent les forces françaises n’a jamais accueilli Paul-Henri Sandaogo Damiba, pas davantage que notre ambassade”.
"Le message est que la paix revienne au Burkina Faso"
Pendant ce temps-là, le capitaine Traoré a été acclamé par une foule de sympathisants. Certains des manifestants arborent des drapeaux russes, car une partie de la population souhaite la fin de la collaboration avec la France au profit de la Russie dans la lutte contre le djihadisme. “Nous demandons à la France de dégager, de partir, de nous laisser en paix, parce qu'elle nous amène dans des siècles en arrière” déclare un manifestant.
L'histoire des coups d'État au Burkina Faso
Depuis 2015, le Burkina Faso a perdu 40 % de son territoire au profit de groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et l’État islamique. Le sentiment pro-russe et anti-français se répand au Burkina Faso, comme en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali, où l’opération Barkhane s’est terminée le 15 août dernier. La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé les 4000 ressortissants français au Burkina Faso à rester chez eux.
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