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Alexis Robert, 81 ans, présente l’écolieu qu’il a fondé
“Je n'ai besoin que de 150 euros par mois”
“Alors moi, j’habite dans une kerterre qui a été construite il y a 12-15 ans à peu près. C’est une petite maison ronde qui fait 10 mètres carrés à l’intérieur, faite de paille, de terre, de chaux et de chanvre, avec un toit végétal... en partie, du moins. Ça fait au moins 60 ans que je rêvais de vivre dans une maison ronde, eh bien ça y est !” Alexis Robert a 81 ans, et il vit, depuis quelques années, dans un écolieu, au milieu de la forêt de Brocéliande. Après avoir travaillé dans des fermes, à l’usine ou dans les premières coopératives bio de Bretagne, il a créé cet endroit, où il accueille jusqu’à 2000 personnes chaque année. “Je suis heureux dans ma cabane. C’est la simplicité. J’ai pas l’eau, j’ai pas l’électricité. Enfin, l’électricité, j’en ai un petit peu quand même avec une batterie, mais parfois, elle est vide, eh bien ça ne fait rien. Je vis beaucoup avec le rythme de la nature. Donc en ce moment, je me couche à 8h du soir. Alors que l’été, je me couche que vers 10h et demi.”
Ils vivent en éco-colocation
“J’ai rien qui va avec l’électricité, quoi. Tous les engins, tous les appareils… Et je m’en porte très bien ! Parce que j’ai beaucoup plus de temps, parce qu’on passe beaucoup de temps avec tous ces engins, tout ça… Bah moi, comme je ne les ai pas, bah j’ai beaucoup de temps à donner à ceux qui arrivent”, sourit l’octogénaire. Dans son écolieu, il accueille tout le monde, sans jugement. “Ce qui me rend heureux, c’est le partage avec ceux qui arrivent, hein, de tous âges et de tous milieux. Je reçois beaucoup de personnes SDF, mais aussi, ça arrive que je reçoive des PDG. (...) Ils viennent pour se promener dans la forêt, pour participer à des animations, pour faire du woofing... Partager un peu ce qu’il y a à faire ici en échange des repas et du logement. Ou ils viennent parce qu’ils se posent beaucoup de questions et ils ont envie de réfléchir dans un milieu assez calme, et la forêt est bien propice à ça”, explique-t-il.
Cette éco-crèche accueille les enfants au milieu de la forêt
Alexis Robert vit confortablement dans sa petite kerterre, et avec peu de besoins. “Moi, je vis avec 150 euros par mois. Je vis bien, heureux, avec 150 euros par mois. Mais j’y suis arrivé que progressivement, parce que ça demande beaucoup d’organisation. Je reçois trop d’argent. Depuis un mois, j’ai eu une augmentation de ma retraite et j’arrive à 1000 euros net par mois. Eh ben, comme je n’en consomme que 150, c’est important que je partage le reste. Là, actuellement, j’assure 25 parrainages d’enfants dans une bonne vingtaine de pays. C’est peut-être ce qui me rend le plus heureux, de pouvoir partager.”
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