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Finlande : infiltrés dans une ferme à fourrure

"La mort, c'est le meilleur moment de leur vie…" Des renards polaires enfermés dans des cages, maltraités et tués pour leur fourrure. Ces fermes à renards, il y en a des centaines en Finlande alimentant le commerce de la fourrure. Brut a suivi le collectif Oikeutta eläimille lors de l'infiltration de l'une d'elles.
Publié le
11
/
02
/
2023

 Près de 600 fermes à fourrure en Finlande

 

Il y a environ 500 ou 600 fermes à fourrure dans le pays. On y tue à peu près 2 millions d'animaux chaque année”. Kristo Muurimaa est un photographe et activiste finlandais. Il collabore avec une organisation pour les droits des animaux, appelée Oikeutta eläimille, soit “Justice pour les animaux” en français. Avec d’autres bénévoles, comme Tommi, il va infiltrer une ferme à fourrure pour pouvoir documenter sur les conditions “pour montrer au public comment les animaux souffrent dans les fermes à fourrure finlandaises”. Brut les a suivi le temps de l’opération. 

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En Finlande, la législation concernant le bien-être animal est très ancienne, elle date de 1996. Même si la majorité des Finlandais sont favorables à une interdiction, les politiciens n'ont pas su défendre les animaux” explique Kristo Muurimaa. Dans ces fermes, où les animaux sont maltraités, certains sont “obèses”, d’autres souffrent “d’infections des yeux, avec des pattes déformées” décrit l'activiste.

 

Les renards seront “tués par électrocution anale"

 

En arrivant dans la ferme, la nuit, l’équipe tombe sur des renardes polaires en cage. “À l'état sauvage, un renard polaire pèsera au maximum 5 kg. Dans les fermes à fourrure, ils peuvent atteindre 4 ou 5 fois ce poids. Les renards polaires vivent dans les régions du Nord, arctiques, sur de grandes étendues couvertes de neige. Ils sont capables de marcher des milliers de kilomètres au cours d'un hiver. Ici, ils n'ont aucun espace, ils ne peuvent pas adopter leurs comportements naturels. C'est très difficile pour eux de bouger” commente Kristo Muurimaa. 

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Les animaux seront “tués par électrocution anale. On insère un aiguillon en métal dans le rectum du renard, un autre dans sa bouche, et on l'électrocute jusqu'à la mort. Je pense que la mort, c'est... le meilleur moment de leur vie. Dans ces cages, ils n'ont rien à faire” déplore l’activiste. Des centaines de renards enfermés dans des petites cages sont entassés dans ce genre d'exploitation. “A chaque fois que je vais dans un endroit comme celui-ci, j'ai envie de libérer les animaux. Mais on ne peut pas parce qu'ils mourraient. Ils ne sont pas capables de survivre dans la nature. Alors, je pense que ça les aidera davantage si j'utilise mon appareil photo pour documenter leur vie ici. J'espère que ça mettra fin à ce commerce cruel” explique le photographe.

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L’initiative citoyenne “Pas de fourrure en Europe

 

L’équipe d’activistes va publier ces images et est en train “de collecter des signatures pour une initiative citoyenne européenne intitulée “Pas de fourrure en Europe” qui demande l’interdiction des fermes à fourrure et de la vente et de l'importation de fourrure dans l'Union européenne” indique Kristo Muurimaa. L'objectif est de lutter contre la maltraitance animale, qui subissent des millions d'animaux en Europe.

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La grande majorité de la fourrure qui est produite en Finlande, est utilisée pour faire des cols, des manchettes et sur des bonnets. “Elle est vendue principalement en Chine et en Russie, mais aussi dans quelques pays européens. Si cette initiative arrive à récolter plus d'un million de signatures sur une période d'un an, elle sera prise en compte par le Parlement européen, et ils devront répondre à notre demande”.

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