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Son métier : garde forestier

"C'est un métier dont je rêvais et puis j'ai finalement pu le réaliser." C'EST MON MÉTIER — Son bureau, c'est la forêt. À 21 ans, Flavien est garde forestier dans le Trièves, en Isère. Amoureux de la nature depuis tout petit, son rôle c'est de gérer, protéger et d'adapter la forêt aux changements climatiques. On a suivi, dans un décor de rêve, ce "médecin de la forêt".
Publié le
05
/
02
/
2024

C'est un petit peu mon bureau ici, c'est-à-dire avoir la chance d'être avec une vue comme ça tous les jours. Des fois, il y a une mer de nuages, des fois, il y a un coucher de soleil”. Flavien Pays, 21 ans, travaille comme technicien forestier territorial. “C'est le nouveau nom que nous avons donné à garde forestier” commente le jeune homme. Ce métier, il sait qu’il veut l’exercer depuis la classe de cinquième : “J'ai rencontré un garde forestier de l'ONF (Office National des Forêts) lors d'un voyage avec mes parents et je me suis dit : "C’est génial ce qu’il fait. Mais en fait, et c'est exactement ce que je veux faire." Puis j'allais énormément avec mes grands-parents aux champignons, à la pêche, etc. Donc forcément, déjà petit, j'étais dans la nature tout le temps, ça m'a déjà donné le goût un petit peu, à faire ce travail”

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La mission de l'ONF est de continuer à exploiter du bois mais de manière durable”


En tant que garde forestier, il a différentes grandes missions : “On va avoir les missions qui sont par rapport au bois : exploitation du bois, etc. Il va y avoir aussi toute la partie accueil du public en forêt. On ne peut pas faire n'importe quoi en forêt, on doit préserver aussi certaines espèces, que ce soit faune ou flore. On est assermentés police. Donc on peut éventuellement mettre des amendes à ceux qui ne respectent pas les différentes lois qu'il peut y avoir en forêt” déclare Flavien Pays. Concernant l’exploitation du bois, le garde forestier précise que “la mission de l'ONF est de continuer à exploiter du bois mais de manière durable. Le but, c'est de gérer ces forêts le mieux possible. On a certaines parcelles, on ne va jamais y toucher”

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On est un petit peu, finalement, les "médecins de la forêt"”


Le choix de couper des arbres peut être motivé par différentes raisons : “Cela peut être des arbres qui sont malades, des arbres qui sont fourchus. Donc ça veut dire que dans l'avenir, si on veut par exemple faire des charpentes ou quoi que ce soit, ça sera compliqué avec ces arbres-la. Ou alors des fois, on va le choisir parce qu'un arbre va vraiment gêner un autre arbre. Donc là, le but c'était de faire un petit peu de place pour que cette végétation-là puisse derrière faire la forêt de demain.” Flavien Pays rappelle que le bois est “une matière première qui est extrêmement intéressante. C'est aussi une certaine rentrée d'argent pour les communes. (...) Le bois, finalement, c'est qu'on peut, on peut l'utiliser pour tout, au final. Ça peut remplacer totalement le béton dans des constructions, pour tout ce qui est du mobilier à la maison, c'est pareil. (...) Notre objectif, c'est, certes, d'exploiter le bois, mais de l'exploiter bien, que tout le bois qu'on utilise en France pour faire de la charpente, des meubles, etc. soit finalement du bois français et qu'on n'ait pas besoin d'en importer d'autres pays. Ca, c'est quelque chose auquel il faut réfléchir et qui est très important pour nous”. 

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Élus en mairie, maires, exploitants forestiers, bûcherons, scieurs... En tant que garde forestier, Flavien Pays échange avec “tous les acteurs de la forêt”. “En tant que techniciens forestiers territoriaux, on a cette vision de connaître l'état de santé de la forêt, savoir comment elle se porte, s'il y a des maladies, s'il y a des arbres qui sont attaqués, etc. Donc ça, c'est une de nos missions principales. On est un petit peu, finalement, les "médecins de la forêt". Et après, il y a toute une recherche derrière de savoir comment faire pour adapter ces forêts au climat de demain”. L’expert ajoute qu’“avec le changement climatique actuel, la forêt prend un tournant où elle a quand même besoin de nous. On a besoin de l'adapter au changement climatique en introduisant des essences, parce que sinon, on n'aura plus rien”

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