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À 19 ans, Brayan a repris la boulangerie de son village
Ce boulanger de 19 ans a repris l’affaire de son village
Il s’appelle Brayan, et il travaille à Signy-le-Petit des Ardennes. Voici son histoire.
« La plupart des boulangers à leur compte ont plus de 25 ans. Voire plus de 30 ans. Voir mes clients qui me disent que je suis jeune, ça fait toujours un peu bizarre. Mais bon, on s'y habitue, à force. » À seulement 19 ans, Brayan a repris la boulangerie de son village, Signy-le-Petit des Ardennes.
« Ce métier c'est ma passion, c'est toute ma vie »
« Depuis que j'ai l'âge de 7, 8 ans, j'ai toujours voulu être boulanger-pâtissier, se souvient Brayan. Ce métier c'est ma passion, c'est toute ma vie. J'adore les pâtes, j'adore la pâtisserie, j'aime manger, donc pourquoi pas ? » Brayan, ancien meilleur apprenti boulanger, est l'un des plus jeunes patrons boulangers de France.
La boulangerie de Signy-le-Petit est présente depuis une cinquantaine d’années. Voyant qu’elle était en difficulté, Brayan a décidé de la racheter. « L'ancien propriétaire n'arrivait presque plus à en vivre. Moi je connaissais le potentiel de Signy-le-Petit, au niveau de la boulangerie », se rappelle le jeune patron.
« Les banques ne m’ont pas pris au sérieux »
Brayan assure que ses parents et ses proches l’ont tout de suite pris au sérieux. À l’inverse des banques… « Ils ont rigolé. Ils n’ont pas pris au sérieux un jeune de 19 ans qui veut s'installer. La première banque a refusé et après, grâce à l'aide d'un ami comptable qui nous a aidés, on a réussi à avoir un accord de la deuxième banque. »
Très vite, « La maison des pains » est devenu une affaire de famille. Pour accompagner leur fils, Angélique, à la vente, et Ludovic, aux fourneaux, ont rejoint Brayan dans son aventure de jeune chef d'entreprise. Leur patron, c'est leur fils. « C'est vrai que c'est pas l'ordre des choses, normalement c'est le sens inverse, mais on s'y habitue », reconnaît Angélique.
Brayan reconnaît que sans ses parents, il n’aurait jamais réussi à se lancer
« Il y a beaucoup d'enfants, après la majorité, ils quittent les parents et partent dans d'autres départements... Nous, il continue à être avec nous tous les jours. On l'a suivi et puis c'est tout. On n'a pas été surpris », poursuit la mère de Brayan. Petit à petit, le père du garçon est également rentré dans l’aventure. « Comme j'ai eu pas mal de problèmes au niveau matériel, mon père a dû m'aider », admet Brayan.
« À la base, je suis fournisseur de pièces auto. Je suis spécialisé dans la pièce 4x4 tout-terrain et les véhicules asiatiques », explique Ludovic. Son fils n’a pourtant pas eu besoin de le convaincre. « Comme tout parent, on aide nos enfants. Vu qu'il était un peu en galère, j'ai commencé à passer toutes les nuits ici les deux premiers mois », raconte le père de famille. Même si travailler en famille est parfois compliqué, Brayan reconnaît que sans ses parents, il n’aurait jamais réussi à reprendre la boulangerie. Aujourd’hui, il est comblé.