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Avec Joël Bouraïma, coach sportif des stars
“Ce qui m'empêchait parfois de tout donner, c'étaient ceux qui étaient censés me pousser”
“Si tu crois que le prix du travail est élevé, attends d'avoir la facture du regret. Attends le regret quand il va arriver et frapper. C'est encore plus dur. Donc vas-y, casse-toi la tête au travail maintenant,et tu vas voir, il y a des bonnes choses qui vont arriver”. Le travail, c’est le leitmotiv de Joël Bouraïma, “le” coach des stars. De Omar Sy à Kanye West, en passant par Marina Foïs, la famille Kardashian et Leïla Bekhti, il entraîne les plus grandes stars, de la musique, du cinéma, de la culture. Il nous emmène dans le quartier de son enfance, à la cité Marron, à Saint-Cyr-l’École dans les Yvelines, pour nous parler de ses débuts plus que compliqués.
À Saint-Denis, des Jeux olympiques pour initier les enfants au sport
“Mon rêve absolu, c'était d'être prof de sport. J'ai commencé le judo. Et ensuite, assez tardivement, à 18 ans, je découvre le taekwondo. Mais il s'avère que je suis plutôt bon, puisque rapidement, j'intègre le pôle France. Le sport, ça m'a appris la discipline, le respect des personnes au-dessus de moi, des adultes, des coéquipiers, de mes amis. Cela m'a beaucoup aidé après pour la suite de ma vie” explique Joël Bouraïma, alias "Coach Joe". Il ajoute : “Mais bizarrement, ce qui m'empêchait parfois de tout donner, c'étaient ceux qui étaient censés me pousser, comme par exemple à l'école”.
Dans son quartier, Yacine allie sport et lien social
“Tes premiers mots à l'école, on te dit : "Non, ça ne va pas être possible”. J'en veux à personne, ni à l'Éducation nationale ni aux profs. Sauf qu’on me dit à 15 ans que devenir prof de sport, ça ne va pas être possible. A cet âge, je n'avais pas mon mot à dire non plus. Parce que qu'est-ce que j'allais faire à quinze ans si j'arrêtais l'école ?” Force de détermination, après plusieurs années de galère, il réussira à devenir non seulement prof de sport mais aussi l’un des coachs les plus en vue. Ses professeurs l’orientent en vente. Lui, souhaite faire un STAPS. Il y parvient grâce à sa pugnacité. “C’est cette résignation, cette force de travail, que j'ai dû appliquer en CAP, BEP pour justement pouvoir réintégrer une filière normale qui fait que j'ai attrapé la maladie du travail. Et après, à partir de là, ça s'est enchaîné”.