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Caroline, mannequin lingerie et créatrice de contenu senior
“Changer l’invisibilisation que la société fait des personnes de plus de 50 ans”
“J’assume mon gras sur le ventre. Mes bonnes cuisses et tout”. Caroline Ida a 62 ans. Elle est mannequin lingerie. Il y a 5 ans, après une rupture d’anévrisme, elle a un déclic. Elle décide de quitter son job de commerciale et de devenir créatrice de contenu sur les réseaux sociaux, un métier dont elle vit depuis un an.
“J’aide beaucoup de femmes, et c’est ça qui me porte, en fait. Mon combat, parce que c’est devenu un combat pour moi, c’est vraiment de changer l’invisibilisation que la société fait des personnes de plus de 50 ans.”
Caroline se bat pour qu’il n’y ait plus “qu’un seul physique, un seul profil, une seule référence, mais qu’il y ait cette diversité qui est le monde d’aujourd’hui, de 2022. Des marques qui invitent une femme comme moi à faire un shooting, ça, c’est le début de la visibilité, de notre visibilité”.
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“Après 50 ans, on est pas finie, on est encore belle, on est sexy”
En 2021, une célèbre marque de lingerie a fait d’elle l’une des égéries de sa nouvelle campagne. “Ça a été une explosion totale, une visibilité pour moi incroyable, et un changement” explique la mannequin senior.
Pour elle, la vie ne s’arrête pas “après 50 ans” : “on n’est pas finie, on est encore belle, on est sexy, on fait l’amour, hein, contrairement à ce que la société aussi pense (...). Non, non, l’amour existe aussi. (...) Bon, là, je suis célibataire pendant 2 ans, mais je me dis : “Bon, ça va arriver…” Messieurs, si vous êtes intéressés… Non, je déconne.”
“Vieillir, ça fait partie du processus de la vie. On naît, on grandit, on vieillit, on meurt. On a eu notre heure de gloire, je dirais, chacune ou chacun. Et le fait de vieillir, en fait, ça nous apporte une sorte de sérénité aussi. On a vécu des choses, on peut les transmettre. Moi, j’adore les rides, et je trouve qu’à travers un visage avec les rides, il y a toute une histoire qui se raconte sans que la personne parle.”
Ce qu’elle conseille, c’est “oser”. “Ayez de l’audace, osez aller au bout de votre rêve, de vos rêves, arrêtez de juste toquer à la porte, mais poussez-la un petit peu, enfoncez-la un petit peu, et de toute façon, au pire, vous aurez essayé, et au mieux, vous aurez réussi.”
“Tout ça, c’est pas pour moi que je le fais. C’est pour les futures générations, en me disant que j’aurai ouvert les portes vers quelque chose de nouveau et de plus inclusif, de plus divers. (...) Moi, j’ouvre les portes en me montrant telle que je suis.”