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Hugo Gaspard milite pour l'allongement de la durée du congé paternité
Allonger la durée du congé paternité, le combat d'Hugo Gaspard
Allonger la durée du congé paternité, c’est le combat d'Hugo Gaspard, fondateur du magazine « Daron ».
En France, les congés pour les pères se divisent en deux : trois jours de naissance et 11 jours de congé non obligatoires. Une situation absurde pour Hugo Gaspard, fondateur du magazine Daron.
« Il y a énormément de choses à maîtriser »
C'est compliqué pour un papa, de justifier le fait de s'arrêter pour s'occuper de ses enfants. Avec les nouvelles générations de pères qui arrivent, on a des profils complètement différents, plus complexes et puis effectivement, une envie de parentalité plus forte. Une envie de s'impliquer.
Pendant ces 11 jours-là, on n'a pas le temps, forcément, de prendre une part active dans l'arrivée du bébé, surtout quand c'est le premier. Il y a énormément de choses à maîtriser. Il faut aussi pouvoir, à un moment, apprendre les bons gestes, apprendre à anticiper les besoins du nourrisson, des choses qui ne sont pas innées. Un doublement de ces 11 jours permettrait de passer à 22 jours calendaires et au père de prendre une part plus active à la fois dans sa manière d'appréhender sa nouvelle paternité et dans la vie du foyer.
« Il y a très peu de pères qui prennent un congé parental »
Je suis intimement convaincu que c'est en modifiant la vision qu'ont les gens de la paternité - notamment pour les chefs d’entreprise - qu’on va résoudre les inégalités. Aujourd'hui, il n'y a aucune raison de se dire que parce qu'on est maman, on doit mettre fin à sa carrière ou envisager sa carrière d'une manière différente et que quand on est papa, c'est pas le cas. Les pères peuvent aussi prendre un congé parental d'une durée maximum de trois ans.
Aujourd'hui, il y a très peu de pères qui prennent ce congé parental pour plusieurs raisons. La raison principale, c'est que le dispositif mis en place n'est pas du tout incitatif, donc il y a une indemnité très, très faible. Dans la majeure partie des cas, c'est effectivement la femme qui va faire ce choix de sacrifier une partie de son salaire, parce que les disparités salariales dans l'entreprise sont telles qu’aujourd'hui, le dispositif n'incite pas les pères à faire ce choix.
Malgré tout ce qu'on peut faire de manière personnelle, à l'intérieur de sa famille ou de son couple, le poids des conservatismes et des stéréotypes est encore vraiment très prégnant dans la société française. Il faut beaucoup lutter pour faire changer les choses. Il y a encore énormément de choses qui sont très ancrées dans le patriarcat. Aujourd’hui, trouver sa place en tant que père ce n'est pas si facile que ça. Donc il faut que le politique apporte une réponse, et surtout que les mentalités évoluent.