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Ils coiffent gratuitement les sans-abri et les plus démunis
“La coiffure, c’est rendre service aux gens”
Yassine est à la rue depuis 3 ans. Ce soir, il est venu se faire couper les cheveux par l’association “Coiffure du coeur”. Un moment de détente rare dans son quotidien. Ce salon installé dans les rues a été co-créé par Hélène Boiron, présidente de l’association en 2018. Coiffeuse à La Seyne-sur-Mer et à Toulon dans le Var, elle a souhaité mettre ses compétences au service des plus démunis, le temps de soirées organisées régulièrement. Installés place Carnot à Lyon, les coiffeurs bénévoles chouchoutent celles et ceux qui sont venus à leur rencontre. A quelques mètres de ce salon ambulant, l’association “Fraternité” distribue des repas.
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Depuis que l’association a été créée, constituée initialement de trois personnes, le cercle des volontaires s’est progressivement agrandi. C’est aujourd’hui une petite vingtaine de personnes qui le constitue. Entre Tarbes, Toulon, La Seyne, Avignon et Lyon, l’association se déplace régulièrement en France. Dans l’équipe, ce soir, est présent Quentin, apprenti: “J’ai décidé de venir donner un coup de main ce soir. Ça me tenait à coeur de le faire” explique le jeune homme.
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“Je préfère la rue au salon, les personnes sont sincères ici”
“Comme la coiffure, c’est rendre service aux gens, on rend aussi service dans la rue” ajoute Lan Dorey, responsable de l’antenne lyonnaise de l’association. Les personnes qui viennent retrouver l’association sont souvent des personnes dans le besoin pour lesquelles le lien social est fondamental. “Ça peut être des personnes victimes de violences conjugales, ça peut être même des gens qui ont envie de venir nous voir en toute amitié, et des SDF. Ça peut être aussi des toxicomanes, des alcooliques… qui viennent surtout car ils ont un grand manque de lien social” explique Bruno Morel, responsable de l’antenne d’Avignon.
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“Je préfère la rue au salon, maintenant parce que je me sens plus utile. Même si c'est super, un salon, aussi, les personnes sont sincères ici. Bien souvent, elles ont tout perdu, donc elles n'ont plus rien à perdre, et donc elles se livrent facilement” déclare Hélène Boiron, présidente de l’association, toujours en quête de bénévoles pour les aider à continuer d’animer ces salons ambulants, installés dans les rues en France.
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