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Ils témoignent du racisme anti-asiatique en France
Ils témoignent du racisme anti-asiatique en France
Le racisme anti-asiatique, ça existe. Eux le vivent au quotidien. Souvent dans l’indifférence.
“En tant qu’asiatique en France, en tant que 2e génération, c’est-à-dire né ici, on a toujours été confrontés à des actes racistes.”
Pour Daniel Tran, Vice-président de l’association des Jeunes chinois de France, le racisme anti-asiatique n’est pas un phénomène nouveau. Il raconte que dès l’école, ses camarades de classe tiraient leurs yeux et lui adressaient des "chinetoque", des "Jackie Chang" puis au travail il lui arrivait qu’on l’appelle "Chang". Laetitia Chhiv, Présidente de l’association des Jeunes chinois de France partage cette impression. Elle rappelle qu’aujourd’hui encore des personnes sont prises à partie, insultées, parfois agressées physiquement dans l’ensemble des espaces publics ainsi que dans les transports.
“Ça s’est aggravé depuis 1 an puisque, par exemple, à l’apparition du Covid.”
Sun-Lay Tan, Porte-parole du Comité Sécurité pour tous confie que le racisme anti-asiatique a connu une montée remarquable, depuis la crise du Covid-19 : “Ça s’est aggravé depuis 1 an puisque, par exemple, à l’apparition du Covid.” Pour Jacques, les personnes asiatiques vivant en France sont devenues les véritables boucs émissaires de la crise du Covid. Ces dernières étaient alors accusées d’être les responsables de la situation sanitaire et économique dans laquelle le pays était plongé. Pour lui, la crise du Covid a révélé plus largement et de manière plus explicite encore, le racisme anti-Asiatique présent en France.
“Ce mouvement #StopAsianHate qui prend vraiment de l’ampleur aux États-Unis, nous, on veut faire écho de ce mouvement-là.”
Ces français d’origine asiatique étaient réunis ce 24 mars 2021 devant le Tribunal de justice de Paris où cinq personnes étaient en passe d’être jugées pour des appels à la haine envers les Asiatiques. Des appels à la haine et à la violence tenus sur les réseaux sociaux après l’annonce du deuxième confinement, en octobre 2020. À travers le hashtag #StopAsianHate, Sun-Lay Tan espère sensibiliser et exprimer sa solidarité envers toutes les communautés asiatiques du monde. Il explique : “Ce mouvement #StopAsianHate qui prend vraiment de l’ampleur aux États-Unis, nous, on veut faire écho de ce mouvement-là.”