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Incident entre Macron et les forces de sécurité israéliennes

Voilà ce qu'il s'est passé…
Publié le
22
/
01
/
2020

Le coup de sang de Macron à Jérusalem


Le président de la République a été particulièrement agacé par le comportement des forces de sécurité israéliennes.


22 janvier 2020. En visite officielle à Jérusalem, Emmanuel Macron pique une grosse colère face aux forces de sécurité. « Je n’aime pas ce que vous avez fait en face de moi ! Sortez ! Je suis désolé, mais nous connaissons les règles ! Personne ne doit provoquer personne ! Ok ? On garde notre calme. C’était une sortie très agréable. Vous avez fait un très bon travail dans cette ville, je vous en suis reconnaissant. S’il vous plaît, respectez les règles telles qu’elles sont depuis des siècles. Elles ne changeront pas avec moi. Je peux vous le dire. Ok ? Alors, que tout le monde respecte les règles. S’il vous plaît. »


Sainte-Anne, un territoire français


Mais qu’est-ce qui a provoqué la colère du chef de l’État ? Dans cet échange, Emmanuel Macron demande aux forces de sécurité israéliennes de sortir de l’église de Sainte-Anne, territoire français dans les Vieille ville de Jérusalem.


Il s’explique plus tard. « En arrivant à Sainte-Anne, qui est un domaine français, il y a eu un jeu assez classique, un moment d’énervement entre les équipes de sécurité, et il me revenait d’y mettre bon ordre en réexpliquant quelles sont les règles. Depuis que la France a quelques domaines, et c’est vrai pour Sainte-Anne, la sécurité israélienne, qui a fait un travail formidable à mes côtés dans les rues, elle s’arrête aux portes de Sainte-Anne. C’est la sécurité française qui prend le relais. »


Des accents chiraquiens


Cet incident rappelle, forcément, le voyage de Jacques Chirac à Jérusalem en 1996. « Qu’est-ce qu’il y a encore, comme problème ? Je commence à en avoir assez ! Qu’est-ce que vous voulez ? Que je reprenne l’avion et que je rentre en France ? C’est cela que vous voulez ? Alors laissez-les faire. Il n’y a pas de danger, pas de problème. Ce n’est pas une méthode, c’est de la provocation. »


Là aussi, devant l’église Sainte-Anne, des soldats israéliens avaient refusé l’accès au Président. Après discussion, les Israéliens avaient quitté les lieux et laissé le préside Jacques Chirac entrer.


Interrogé par un journaliste de l’émission Quotidien, Emmanuel Macron a assuré ne pas avoir, lui, pensé à Jacques Chirac. « Ce n’était pas prémédité. Je pensais que ça se passerait bien. Parfois, il y a des moments où on cherche la bonne limite. Ici, beaucoup de choses sont des histoires de frontières. Il faut que jamais les limites ne soient franchies. »