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L'histoire de Black Lives Matter

Après le meurtre d’un adolescent noir aux Etats-Unis, le hashtag #BlackLivesMatter est lancé. C’était en 2013. Voici l’histoire de ce mouvement.
Publié le
09
/
03
/
2021

Black Lives Matter : chronologie d’un mouvement à la résonance planétaire


Depuis sa création en 2013, Black Lives Matter, “la vie des Noirs compte” n’a cessé d’investir toujours plus la toile et la rue. Retour sur un hashtag devenu slogan avant d’être le cri de ralliement de la défense des droits des Noirs, notamment en France et aux États-Unis.


2013 : Black Lives Matter est cofondé par trois femmes


Derrière #BlackLivesMatter, trois américaines : Patrisse Culors, Opal Tometi et Alicia Garza qui est la première à écrire “les vies noires comptent”. Cette phrase apparaît à la fin d’un post Facebook qu’Alicia Garza adresse en en réaction à l'acquittement du meurtrier de Trayvon Martin. C’est la première étape d’une large diffusion de témoignages semblables, toujours suivis du #Black Lives Matter qui leur offre une visibilité mondiale.


2014 : Quand Black Lives Matter grandit, Blue Lives Matter émerge


Cette année-là, le slogan prend une ampleur considérable, jusqu’à être repris par Hillary Clinton dans un discours. En outre, Eric Garner, Mike Brown ou encore Tamir Rice alors âgé de 12 ans ont tous quelque chose en commun : ils sont décédés des suites d’une arrestation par un policier. La même année, plusieurs individus réclament la condamnation des personnes reconnues coupables du meurtre de deux officiers de la police de New York. Cette condamnation doit selon eux s’effectuer en vertu des lois sur les crimes haineux. Le contre-mouvement “Blue Lives Matter” vient de voir le jour. Pour Robert A.Pratt, professeur à l’Université de Géorgie, ce mouvement tend à “minimiser et banaliser” le mouvement Black Lives Matter en rappelant que “toutes les vies comptent.” Cette formule est, selon lui, problématique en ce qu’elle invisibilise l’historicité des luttes afro-américaines aux États-Unis.


2015 : “Black Lives Matter” devient le mot de l’année


Cette année-là, l’American Dialect Society fait de #BlackLivesMatter” son mot de l’année.
“C’était un hashtag, c’était une plate-forme, et maintenant un réseau”, confie Opal Tometi, cofondatrice du “Black Lives Matter”.


2016 : BlackLivesMatter est scandé lors de la la Campagne présidentielle


Donald Trump reprend notamment le slogan “toutes les vies comptent” et invisibilise par-là même l’historicité des luttes afro-américaines aux États-Unis.


“Cinq ans après sa création, les gens nous honorent encore, ce qui prouve la force de notre mouvement de résistance.”


En 2020, BlackLivesMatter devient le cri de ralliement pour défendre les victimes de violences policières : Georges Floyd, Breonna Taylor et Ahmaud Arbery aux Etats-Unis et d’Adama Traoré en France.
Cinq ans après sa création, les gens nous honorent encore, ce qui prouve la force de notre mouvement de résistance.”, explique Patrisse Culors, cofondatrice de #BlackLivesMatter.