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Législatives : voilà ce que changerait la proportionnelle
“On a un décalage extrêmement fort entre les votes et la traduction en sièges”
“En 2017, LFI avait obtenu 13 % des voix, mais ils ont eu moins de 2 % des sièges. On a un décalage extrêmement fort entre les votes et la traduction en sièges”. C’est ce qu’explique Étienne Ollion, directeur de recherche au CNRS et auteur du livre Les candidats. Cet écart entre le poids des tendances politiques dans la société et leur représentation à l’Assemblée, ça entraîne plusieurs conséquences concrètes. Étienne Ollion partage un exemple très concret : le fait de pouvoir disposer d’un groupe parlementaire. “Un groupe parlementaire, c’est 15 personnes et ça donne la possibilité d’inscrire des textes à l’ordre du jour et plus généralement d’exister dans l’Assemblée”.
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Ce mode de scrutin vient du général de Gaulle qui impose peu après son arrivée au pouvoir le scrutin uninominal à deux tours. Selon Étienne Ollion, passer à la proportionnelle permettrait également d’éviter aux partis de devoir faire des coalitions : “Si on était dans une proportionnelle parfaite, ou dans une proportionnelle à seuil, et on peut choisir le niveau de seuil à partir duquel on pourrait entrer à l’Assemblée, les partis n’auraient pas besoin de faire des coalitions avant, comme on le voit à l’heure actuelle avec la Nupes d’un côté, avec le centre droit et En Marche de l’autre, puisque les coalitions se négocieraient après”.
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