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Parité en politique : quel est le bilan d'Emmanuel Macron ?
Il n’y a finalement pas eu de “Première ministre”
En 2017, Emmanuel Macron disait vouloir nommer une femme Première ministre : “Je choisirai le Premier ministre le plus compétent, le plus capable possible, avec le souhait et la volonté que ce soit aussi une femme”.
Mais Edouard Philippe puis Jean Castex se sont succédé à Matignon.
A la question de Ruth Elkrief posée le 8 mars 2022, journée de la femme : “En cinq ans vous n'avez trouvé personne dans vos rangs qui soit susceptible de faire ce travail qui ne serait pas un homme ?”, Emmanuel Macron a répondu :
“J'avais dit je le redis et je ferai la même chose : à chaque fois que je pourrai sur un poste, à compétences égales et compte tenu des contraintes qui sont celles d'un président de la République, nommer une femme je le ferais. C'est ce que j'ai fait. Et donc si ces conditions se présentent je le ferai aussi. Mais jamais je n'ai nommer une femme pour nommer une femme, parce que c'est la conception que je me fais de l'égalité femmes-hommes.”
Avoir nommé trop de femmes à des postes de direction ? Voilà le coup de gueule de la maire de Paris, Anne Hidalgo, condamnée à une amende pour avoir nommé trop femmes.
Seules 3 femmes ont occupé des ministères régaliens
Au sein du gouvernement, la parité a presque toujours été respectée, comme dans le quinquennat précédent.
“La solution, ce n’est pas de rajouter une femme ou deux femmes en bout de table, mais c’est de construire cette vraie parité” promettait en 2017 Emmanuel Macron.
Dans l’actuel gouvernement, 20 femmes sont ministres ou secrétaires d'État, soit autant que les hommes.
Mais seules trois femmes ont occupé des ministères régaliens lors du mandat : Sylvie Goulard puis Florence Parly aux Armées et Nicole Belloubet à la Justice.
Retrouvez la vidéo dans laquelle Eric Zemmour s'inquiète des avancées en termes de parité en France. Face à Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Valérie Pécresse, etc., Eric Zemmour est candidat à l'élection présidentielle 2022.
Un tiers seulement des conseillers du président sont des femmes
Seulement 37 % des conseillers du président sont actuellement des femmes.
Le 8 mars 2022, Emmanuel Macron répondait à la question suivante de la journaliste Ruth Elkrief : “Autour de vous, on a l’impression qu'il n'y a que des figures de pouvoir masculin, le boys club, c'est une lectrice qui vous le dit.”
“Non, non, mais je vous réponds. Premièrement je dis qu'on l'a fait vraiment. L'Assemblée nationale, pardon, mais députée de la république ce n'est pas rien. Deuxième point : gouvernement paritaire, mais aussi aux fonctions clés. En ce moment nous sommes dans une situation de guerre, dans les conseils de défense que je mène, Florence Parly, qui m'accompagne depuis le début du quinquennat, après Madame Goulard qui était là dans les premiers mois, elle est là, c'est une femme ministre de la défense…” a répondu le président.
Une autre journaliste ajoute : “Je suis désolée, 80 % des directeurs de cabinets sont des hommes.” Ce à quoi répond Emmanuel Macron : “Les cabinets essaient d'être paritaires, ils sont pas totalement paritaires c'est tout à fait vrai. Après, c'est la liberté de chaque ministre de nommer ces parités. Moi-même j'ai un cabinet à l'Elysée qui n'est pas tout à fait paritaire, même si on a on a veillé à améliorer les choses.”
Les postes importants dans la majorité présidentielle toujours occupés par des hommes
Dans la majorité présidentielle, les postes importants ont toujours été occupés par des hommes.
3 hommes se sont succédés à la tête de En Marche en tant que délégué général. Il s’agit de Christophe Castaner, Philippe Grangeon et Stanislas Guerini.
3 hommes se sont succédé à la présidence du groupe LREM à l’Assemblée : Richard Ferrand, Gilles Le Gendre et Christophe Castaner.
Barbara Pompili, la Ministre de la Transition écologique, l’a souligné le 29 novembre 2021 : “Ce que nous célébrons ce soir, la naissance d'Ensemble citoyens, c’est résolument un pas dans la bonne direction. Mais ce n’est qu’un premier pas, il en faudra d’autres, pour assurer la parité, dans la gouvernance de ce mouvement.”
Aucune loi votée pour faire respecter la parité des formations politiques
En 2017, Emmanuel Macron promettait d’obliger les formations politiques à respecter la parité dans la présentation de leurs candidats et renforcer les sanctions.
Mais aucune loi n’a été votée en ce sens.
“Quand tu vas dans une entreprise, que tu regardes les chefs et que tu te dis : “Il n’y a que des hommes.” C’est qu’il y a un problème. Parce qu’on est un pays où il y a autant de femmes que d’hommes. Donc normalement tu devrais avoir autant de femmes que d’hommes dans la plupart des situations que tu vois, dans l’entreprise, dans la vie politique et autres”, c’est ce qu’a dit Emmanuel Macron le 28 mars 2019.
“Les femmes sont sous-représentées”
Pourtant en 2017, le président de la République Emmanuel Macron annonçait : “Il y a une cause nationale que je porterai, qui est l’égalité entre les hommes et les femmes. (...) Les femmes sont aujourd’hui sous-représentées.
Les femmes représentent aujourd’hui 53 % du corps électoral. Il n’est pas acceptable qu’elles représentent moins de 30 % des élus de l’Assemblée nationale.”
Et à l’époque, le groupe LREM d’Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale était le plus paritaire avec 46,8 % de députées.