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Persécution des Ouïghours en Chine : la réaction d’Emmanuel Macron

Ils seraient plus d'un million détenus dans des camps d'internement chinois. Ce sont les Ouïghours. Réagissant aux propos d'Emmanuel Macron sur Brut, la Chine réitère son refus catégorique d'une enquête internationale.
Publié le
07
/
12
/
2020

Emmanuel Macron s’exprime sur les Ouïghours


Dans le cadre de l’interview réalisée par l’équipe de Brut, Emmanuel Macron a réagi sur la situation des Ouïghours. Les conditions de vie de cette communauté sont dénoncées depuis plusieurs années.


« Je ne vais pas déclencher la guerre à la Chine sur ce sujet » à déclaré Emmanuel Macron au sujet des Ouïghours lors de son interview accordée à Brut.


Pour rappel, les Ouïghours sont une minorité turcophone à majorité musulmane, contre laquelle Pékin mène une politique répressive sous couvert d’anti-terrorisme.


Un million de Ouïghours enfermés


« Moi, ce que je souhaite, c’est que nous, Européens, dans notre dialogue avec la Chine, portions cette exigence et qu’on demande la cessation immédiate de ces camps, de ces violences », a déclaré Emmanuel Macron.


Depuis 2013, le gouvernement chinois a renforcé progressivement la répression contre cette minorité. Elle est majoritairement installée dans le nord-ouest de la Chine, dans la région autonome du Xinjiang. Un million de Ouïghours seraient enfermés dans des camps d’internement et de rééducation.


Des documents confidentiels divulgués


Dans ces camps, les Ouïghours y sont torturés, selon Amnesty International. La Chine, elle, dément ces affirmations. Le gouvernement chinois assure qu'il s'agit de centres de formation professionnelle pour aider la population à trouver un emploi et à s'éloigner de la tentation de l'extrémisme islamiste.


En novembre 2019, le New York Times a publié des documents confidentiels émanant du gouvernement chinois. Parmi eux, une directive du président Xi Jinping à des responsables au Xinjiang lors d’entrevues privées : « Nous devons utiliser les outils de la dictature populaire pour éliminer l’islam radical dans la province du Xinjiang. »


La réponse de la Chine


En juillet dernier, la France a proposé une mission internationale sous l’autorité de l’ONU pour enquêter sur la situation des Ouïghours.


« *Aujourd’hui, on ne peut pas accepter d’un membre permanent du conseil de sécurité de refuser toute présence et toute capacité des Nations unies et d’ONG à voir et apporter une réponse humanitaire et de trouver une solution », a indiqué Emmanuel Macron.


En réaction à ces propos, Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, s'est exprimée : « Nous accueillons toujours avec plaisir les personnes qui visitent le Xinjiang, y compris les personnalités des pays européens. Toutefois, nous sommes fermement opposés à ce que des pays utilisent la question du Xinjiang pour se livrer à des manipulations politiques ou s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine sous le prétexte des Droits de l’Homme. »


Et de poursuivre : « Nous sommes encore plus fermement opposés à une soi-disant enquête sur la Chine basée sur la présomption de culpabilité. Tant que vous ne porterez pas ces préjugés malveillants, tant que vous aurez un réel souhait de mieux comprendre et connaître le Xinjiang, nous vous accueillerons chaleureusement et vous offrirons le confort nécessaire. »