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Pour faire vivre leur village, ils ont repris le seul commerce
Le seul et unique commerce de ce village de 430 habitants
“C’est là qu’on voit la vie d’un village… S’il n’y a plus de commerces, c’est mort”, c’est ce qu’affirme un habitant du coin, accoudé au bar de L’Eden, le seul et unique commerce de La Boissière-sur-Èvre, un village de 430 habitants du Maine-et-Loire.
Service au bar, restaurant, boulangerie, poste, supérette et même chambre d’hôte, L’Eden offre de multiples services à ses clients. Si ce commerce existe, c’est grâce à Lydie et son mari Gildas, qui ont décidé de reprendre l’établissement il y a dix ans sous l’impulsion de Thérèse, qui a eu l’idée de faire de ce commerce un multiservices.
A La Boissière-sur-Èvre, il n’y a aucun autre commerce. Comme Michel, qui chaque matin vient chercher son pain, son journal et y prendre un café, de nombreux habitants viennent tous les jours.
Redécouvrez l’histoire de ces deux copains d’enfance, Alary et Thomas, qui a 20 ans ont décidé de reprendre la boulangerie de leur village à Jupilles, dans la Sarthe.
“Les villages se meurent quand les commerces ne sont pas repris”
Pour les habitants, L'Eden est essentiel car le premier commerce le plus proche du village est à Saint-Pierre-Montlimart, à 8 km, soit environ 15 minutes de voiture et 1h30 de trajet à pied. “Il faut prendre la voiture pour aller chercher le pain, on ne voit plus ses voisins” commente la patronne.
Bientôt pour le couple, ce sera les vacances, le mot interdit pour les habitants. "Ça, ça les fait râler à chaque fois, les vacances. On ne devrait pas prendre de vacances. On a pas le droit”, dit en plaisantant Lydie, car quand ils ne sont plus là, “c’est village mort”.
Réouverture de cafés historiques ou développement de bars ambulants, ces villageois ont trouvé la solution pour redynamiser les petits villages de France.
“Les villages se meurent quand les commerces ne sont pas repris. Et bien, c’est la vie du village qui s’éteint en fait” analyse Lydie. En plus d’y trouver les produits dont ils ont besoin, L’Eden est aussi un lieu d’échange pour les habitants.
“Quand on n’est plus dans les associations d’école… On n’a aucun moyen de contacter les gens du village, c’est le café qui sert de lien” explique une habitante du village.
Lydie : “On sort un petit salaire, mais ce n'est pas, pour nous, l’essentiel. On est d’abord heureux à notre travail. (...) Nous sommes issus du milieu rural et voués à y rester, parce que c’est vraiment une relation de confiance. Pour certains, ils sont devenus des amis.”
Marine et François ont décidé de s’installer dans un petit village de la Drôme. Voilà pourquoi ils ne regrettent pas leur nouveau mode de vie.