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Rencontre avec Mickael sur l'île d'Ouessant
Mickael, le pêcheur d'Ouessant allergique à l’eau de mer
Moins de 1 000 personnes vivent sur l’île d’Ouessant. Brut a rencontré l’un d’eux : Mickael Grunweiser. Il raconte sa vie sur l’île, où l’on « veille toujours les uns sur les autres », et sa passion de marin-pêcheur qu’il a dû abandonner suite à une sorte d'allergie à l'eau de mer.
Mickael Grunweiser, 35 ans, a passé toute sa vie à Ouessant. « J'ai pas eu la chance de naître ici parce qu'il y avait plus de maternité sur l’île, mais bon, c'est tout comme » précise Mickael. Sur l’île d’Ouessant, tout le monde se connaît et se salue lorsqu’il se croise. « C'est ça qui est sympa aussi » lance Mickael Grunweiser. En plus, les Ouessantins sont très solidaires : « En cas de coup dur, la population est toujours rassemblée autour d'une personne ou il y a toujours une pensée. Je pense que, inconsciemment, on veille toujours les uns sur les autres » ajoute Mickael Grunweiser.
Mickael Grunweiser l’assure, l’île ne vit pas que du tourisme : « Il y a beaucoup de choses à faire ici » ajoute l’Ouessantin. Mickael a d’ailleurs été marin pêcheur pendant « un peu moins de dix ans ». Il a commencé la pêche au départ à la retraite de son père, lorsque son frère a repris l’activité paternelle : « J’ai été mordu » raconte l’ancien marin pêcheur.
« Je vais rester en haut, sur le sable, comme un con »
Après une dizaine d’années d’activité, Mickael a dû arrêter, à cause « d'un problème médical » explique l’ancien marin pêcheur. « L'eau de mer me rongeait littéralement, je pouvais presque plus utiliser mes mains » précise Mickael Grunweiser. Il s’accroche pendant deux ans, mais la situation empire. « J'ai été obligé d'arrêter. C'était assez douloureux, ça commençait par des grosses démangeaisons, puis, une fois qu'une plaie est à vif, avec l'eau de mer, ça fait que creuser et empirer, donc ça s'arrêtait jamais » se souvient l’ancien marin pêcheur.
Une maladie qui le coupe de « l’eau », élément essentiel sur l’île d’Ouessant : « Petits, on a passé notre enfance dans (…) l’eau. Et, moi, maintenant, je vois mon petit, je me suis dit, quand j'étais plus jeune, que le jour où j'aurais mon fils, ça va être excellent, on va bien se marrer, on va aller à la plage et tout... Et, finalement, non. Je vais rester en haut, sur le sable, comme un con » déplore Mickael Grunweiser.