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Tireurs d'élites : ils ne sont que 200 dans l'armée française

Le sergent-chef Romain est sniper dans l'infanterie de marine. Voici comment il travaille.
Publié le
02
/
05
/
2018

C’est quoi, un sniper ?


Recrutés parmi l'élite, ils ne sont que 200 dans l'armée française à exercer ce métier. Brut a rencontré Romain, tireur d’élite.


Le sergent-chef Romain appartient au troisième régiment d'infanterie de marine. Il est sniper, ou tireur d'élite. Ils ne sont que 200 dans l'armée française à exercer ce métier. « On peut neutraliser une cible personnelle jusqu'à une distance de 1.500 m et une cible véhicule léger jusqu’à une distance de 1800 m », détaille Romain.


Le tir représente seulement 5 à 10 % du travail d'un tireur d'élite


Le tir représente seulement 5 à 10 % du travail d'un tireur d'élite. Souvent perçu comme solitaire, le sniper travaille pourtant en équipe. « La plus petite entité tireur d'élite, c'est le trinôme. Le chef d'équipe autonome, le spotter et le tireur. Le spotter, ou "chef de pièce", son rôle est de prendre les données climatiques pour calculer les corrections à effectuer sur l'arme et pouvoir les retransmettre à son tireur », explique Romain.


C’est donc le spotter qui guide le tir. « C’est à peu près 70 % du tir en lui-même. Le reste est effectué par le tireur », poursuit Romain. Aujourd'hui, les tireurs d'élite sont déployés dans plusieurs zones de conflit, comme au Sahel pour l'opération Barkhane ou au Moyen-Orient pour l'opération Chammal.


« Le rôle du tireur d'élite, au sein d'un conflit, c'est de pouvoir être détaché d'une compagnie pour effectuer des missions autonomes. Le tireur d’élite a la faculté de se déplacer très discrètement. Son objectif, c’est d'effectuer des tirs sur des cibles prioritaires et d'effectuer du renseignement et de l'observation en vue de renseigner l'échelon supérieur. »