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Tribune : l'appel d'avocates de victimes de violences conjugales
Violence conjugale : les avocates des victimes demandent des changements
*Michelle Dayan, Khadija Azougach et Carole Pascalel sont toutes les trois avocates auprès de victimes de violences conjugales, et confondatrices de l’association “Lawyers for women”. Voici ce qu’il est urgent de changer selon elles. *
Arrêter de remettre en cause systématiquement la parole des victimes
“Quand on dit qu’on est victime de violences conjugales il y au premier abord toujours un petit doute, une distance, par rapport à la crédibilité”, déplore Michelle Dayan. Les trois femmes constatent que certaines victimes se présentent au cabinet après être allées vers d’autres interlocuteurs qui ne les ont pas écoutées, en “dernier recours”.
Ne plus minimiser les faits
Lorsqu’une victime s’exprime, le terme utilisé sur la plainte est “différent conjugal”. Une expression qui selon les avocates a un réel impact, qui décrédibilise et minimise d’entrée de jeu la parole des femmes.
Surveiller le bon déroulement des différentes étapes de la procédure
“Après la plainte, il peut y en avoir à l’étape de l’enquête, il peut y en avoir à l’étape du procès : que ce soit devant le juge des affaires familiales, qui est là pour s’occuper du logement, pour s’occuper ds enfants, du droit de visite, de la garde des enfants. Et puis il peut y en avoir aussi au stade du procès pénal, en correctionnel sur les violences”, raconte Michelle Daylan.
Améliorer la justice
En 2019, un Grenelle sur les violences conjugales a eu lieu, ce qui a “grandement amélioré le dispositif de lutte” selon les avocates. Cependant, elles demandent une augmentation notamment du personnel de justice ( avocats, juges, policiers).
“Si on ne se donne véritablement les moyens en termes de police et de justice d’appliquer les lois qui ont été perfectionnées grâce au Grenelle, alors déjà he pense qu’on on pourra y arriver, en tout cas on pourra voir le bout du tunnel”, déclare Michelle Daylan.