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Un camp de réfugiés violemment évacué à Paris
À Paris, un camp de réfugiés violemment évacué par les forces de l’ordre
Ce 23 novembre, des réfugiés ont été violemment évacués de la place de la République par les forces de l’ordre. Rémy Buisine, journaliste à Brut, y était.
Lundi, à Paris, des réfugiés ont vécu une nuit de violence. Après un démantèlement survenu à Saint-Denis le 17 novembre, plusieurs centaines de réfugiés ont essayé de s’installer sur la Place de la République pour une action de désobéissance civile. Au bout d’une quarantaine de minutes, des gendarmes et des unités de la BAC sont intervenus.
Début des hostilités
« À 20h15, c’est le début des tensions entre les associations qui ont organisé cette action et les forces de l’ordre. Au milieu de tout ça, les réfugiés sont délogés violemment de leurs tentes », raconte Rémy Buisine.
Deux à trois heures plus tard, les forces de l’ordre se sont emparées des tentes et les ont rangées dans un camion. Les migrants partent à la recherche d’un autre endroit où passer la nuit. Pendant ce temps, les forces de l’ordre dispersent la foule avec des gaz lacrymogènes.
« Ils les frappent, ils les humilient »
« À ce moment-là, je me fais molester », relate Rémy Buisine. Sur les images diffusées par le journaliste, on voit des migrants violemment expulsés de leurs tentes, puis de la place de la République. La foule, composée de manifestants, de réfugiés, de journalistes et de membres d’associations, est très agitée.
« Depuis une semaine, ils dorment sous les ponts. C’est une chasse à l’Homme. À chaque fois que les policiers arrivent, ils les frappent, ils les humilient », s’insurge Reza Jafari, président de l’association Enfants d’Afghanistan. Par cette action, les associations ont souhaité faire la lumière sur le sort réservé aux migrants au quotidien.
En réaction à ces images, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tweeté : « Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes. » Il indique avoir demandé un rapport circonstancié sur la réalité des faits au préfet de police. « Je prendrai des décisions dès sa réception », a-t-il ajouté.