Une initiative pour ne pas oublier la rafle du Vél' d'Hiv

Une affiche. Un nom. Un âge. Pour ne jamais oublier les victimes du Vél' d'Hiv...

Des affiches commémoratives devant les adresses des victimes de la rafle du Vel d'Hiv


Plusieurs militants de l'Union des étudiants juifs de France sont venus coller des affiches avec le nom et l'âge de victimes devant l'adresse de leur habitation. Un devoir de mémoire.


De jeunes militants de l'Union des étudiants juifs de France sont venus coller des affiches mentionnant le nom et l'âge de victimes de la rafle du Vel d'Hiv devant l'adresse de leur habitation. Pour Brut, ils racontent pourquoi c'est important de faire cela, aujourd'hui encore.


« *Il y a vraiment beaucoup de jeunes qui n'ont pas conscience de ce qu'est la Shoah »


L’un d’eux avait déjà participé à la première session de collage quelques mois auparavant. Ce qui l’avait particulièrement frappé, ce sont des jeunes d’à peine 20 ans qui étaient venus lui demander ce que signifiait le mot Shoah. « Il y a vraiment, je pense, beaucoup de jeunes aujourd'hui qui n'ont pas conscience de ce qu'est la Shoah, de ce qu'est la Seconde guerre mondiale, vraiment. C'est un devoir de mémoire », affirme le garçon.


Coller ces affiches, pour ces jeunes, c’est une façon de mettre des noms et des âges derrière les mots de l’Histoire. « C'est très touchant quand on voit les âges des enfants qui ont été ici déportés, sur chaque affiche. On voit que dans cet immeuble, par exemple, il y a eu deux enfants été déportés, deux enfants de 4 ans et 7 ans. Parfois, on a des listes énormes. Ça nous est arrivé qu'on ait dix affiches sur la même porte, avec trois noms par affiche », poursuit l’étudiant.


« C'est important de s'en rappeler pour justement savoir que l'Homme est capable de ça »


Ce qui a le plus marqué une autre militante de l'Union des étudiants juifs de France, c’est le très jeune âge des victimes. « Il y a un petit garçon, il s'appelait Henry, il avait 4 mois, c'était le plus jeune des affiches qu'on avait. Déjà un enfant, c'est innocent, mais un bébé, un nourrisson, ça m'a vraiment touchée », se souvient-elle.


L’étudiante se rappelle également de personnes croisées pendant les collages, qui minimisaient la Shoah, arguant que ce n’était pas le seul génocide de l’Histoire. « Oui, c'est vrai. Maintenant, c'est important de s'en rappeler pour justement savoir que l'Homme est capable de ça et finalement éviter que ça se reproduise. »


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Brut.