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Une Vie : Gisèle Halimi
Une Vie : Gisèle Halimi
Le droit à l'avortement, l'abolition de la peine de mort, la décolonisation, la dépénalisation de l'homosexualité... L'avocate Gisèle Halimi a consacré sa vie à défendre ces causes. Un hommage national lui sera rendu début 2022. Voici son histoire.
Son combat pour l’indépendance de l’Algérie et contre la torture
Elle naît en Tunisie en 1927, dans une famille traditionaliste. À 21 ans,elle devient avocate après des études de droit à Paris. Après huit ans au barreau de Tunis, elle est de retour à Paris en 1956, année de l’indépendance de la Tunisie. À 33 ans, celle qui prônait l’indépendance de l’Algérie devient l’avocate de Djamila Boupacha, une militante du FLN. Accusée d’avoir posé une bombe à Alger en 1959, elle est torturée et violée par des parachutistes français durant sa détention.Grâce au soutien de Simone de Beauvoir, l’avocate réussit à mobiliser l’opinion publique sur la torture en Algérie.
Pour les droits des femmes et contre la peine de mort
Djamila Boupacha sera amnistiée en 1962 à la suite des Accords d’Évian. À 44 ans, elle signe le manifeste des 343 rédigé par Simone de Beauvoir et qui réclame le droit à l’avortement. L’année suivante, elle s’illustre en défendant la jeune Marie-Claire lors du procès de Bobigny. La jeune fille de 17 ans, accusée d’avoir avorté illégalement après un viol,est finalement relaxée à l’issue de son procès.
L’avocate en fait un véritable procès politique. À 54 ans, elle est élue députée et prend vivement position contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l’homosexualité.
Décédée à 93 ans, Gisèle Halimi demeure une écrivaine et avocate engagée et une figure de la lutte pour les droits des femmes.