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Victime d'une violente agression raciste, Khaled témoigne
À Besançon, Khaled Cid a subi une attaque raciste
Khaled Cid vit et travaille à Besançon, il vient d’avoir son premier enfant. Le 8 février 2021, il est violemment agressé par un homme, qui le traite de “sale arabe” et menace de le tuer. Khaled aura les côtes fêlées, des contusions aux cervicales, des coups au visage.
Une semaine après le choc, il témoigne pour Brut.
"Sale arabe en costard, je vais te buter"
Le 8 février, à la sortie du parking à proximité de chez lui, Khaled croise le chemin de son agresseur, qui croit d’abord que Khaled est policier. Ce dernier lui explique ne pas être policier, lui montre sa tenue de travail, un banal costume. Son agresseur sort de ses gonds, et attaque physiquement Khaled, par des coups et un violent étranglement. Il assène “Sale arabe en costard. Je vais te buter ! Je vais te buter”
Une fois à terre, Khaled pense que tout est fini pour lui.
Grâce à une caméra installée sur la place, les policiers interviennent rapidement, parviennent à attraper l’agresseur et Khaled est pris en charge par les pompiers. Ses blessures sont multiples.
“En plus des séquelles physiques, ce qui est le plus difficile ce sont les séquelles psychologiques”, affirme Khaled, qui ajoute n’avoir quasiment pas avoir dormi depuis son agression, il y a une semaine.
“Le racisme, on le vit au quotidien"
Conscient de l’existence de plusieurs mouvements extrémistes et confrontés au racisme au quotidien, Khaled ne pensait toutefois pas connaître dans sa vie d’agressions racistes d’une telle violence. “Ça aurait pu tomber sur toutes les personnes qui avaient une différence qui ne plaisaient pas à cet extrémiste-là”, explique-t-il.
Le racisme ordinaire est selon ses termes “plus subtil, il est plus fin”. Il évoque la discrimination à l’embauche, le mépris, les préjugés. Un racisme avec lequel il a appris à cohabiter, sans pour autant l’accepter, jamais.
Khaled veut oeuvrer pour le vivre-ensemble. “Je vais tout faire, vraiment tout faire pour que mon fils et toute la génération qui arrive puisse vivre dans une société plus apaisée.”
“Il faut vraiment que ça s’arrête, que ça s’estompe, que cette dynamique violente soit vraiment arrêtée et qu’on revienne à des vraies valeurs, des valeurs d’humanité, des valeurs de partage. C’est tout ce qui fait la France”, conclut-il.