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Voilà pourquoi la France manque de masques FFP2 et ce que le gouvernement fait pour y remédier
Masques : Olivier Véran essaie de rassurer sur la gestion des stocks
Le ministre de la Santé affirme que l’État a commandé plus de 250 millions de masques.
« Je veux me livrer aujourd’hui, comme je l’ai fait à chaque occasion depuis que je suis ministre, à un exercice de transparence absolue et vous présenter la situation telle qu’elle est. » Voici la retranscription du discours du ministre de la Santé Olivier Véran du 21 mars.
« Lorsque le Covid-19 est apparu, il ne restait aucun stock de masques FFP2 »
Après de premières alertes sérieuses, qui auraient pu évoluer comme la crise actuelle, les pouvoirs publics ont pris la décision il y a une dizaine d’années d’équiper la France d’un milliard de masques chirurgicaux, de 600 millions de masques FFP2. Souvenons-nous qu’à l’époque, certains avaient raillé la ministre de la Santé pour toutes ces précautions. Les vérités d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui.
Quels que soient les processus de décision ayant conduit à ce que ces stocks ne soient pas renouvelés dans la durée, toujours est-il que ces stocks de masques se sont réduits année après année, de sorte que lorsque le Covid-19 est apparu, il ne restait qu’un stock d’État de 117 millions de masques chirurgicaux pour adultes et aucun stock stratégique d’État en masques FFP2.
« Nous avons signé plusieurs commandes pour plus de 250 millions de masques »
C’est parce que nous avons dès le début considéré que la disponibilité en masques allait être une difficulté dans la gestion de cette crise qu’il a été décidé de recourir dès le mois de janvier à l’importation de masques en provenance de tous les pays producteurs, avant même les premiers cas sur notre territoire national. Nous avons tout mis en œuvre pour augmenter notre stock dans un marché, vous le savez, extrêmement tendu, où une grande partie de la production vient de Chine, berceau de l’épidémie de Covid-19.
Je peux vous annoncer que nous avons d’ores et déjà signé plusieurs commandes pour plus de 250 millions de masques qui sont livrés progressivement et le seront au cours des prochaines semaines. En parallèle, de nombreuses personnes, institutions, entreprises, se sont mobilisées face à cette situation exceptionnelle pour faire don de masques supplémentaires.
« Nous disposons à ce jour d'un stock d'État de 86 millions de masques »
J'entends bien sûr l'urgence de donner des masques à ceux qui nous protègent du Covid-19, à ceux qui nous soignent, à ceux qui sont malades. Ma responsabilité de ministre, c'est aussi de tout mettre en œuvre pour que ces masques si indispensables puissent être délivrés dans la durée. Je connais la durée de nos stocks, je ne connais pas encore celle de l'épidémie. C'est pourquoi d'utilisation des masques a été mise en place afin de pouvoir préserver notre système de santé, nos soignants et les patients les plus fragiles.
Au total, depuis la dernière semaine de février, 70 millions de masques ont été livrés aux professionnels de santé de ville, à l'hôpital et dans nos EPHAD. Grâce à la réquisition des stocks et de la production sur le territoire national grâce aux dons, grâce aux importations, nous avons récupéré depuis la dernière semaine de février près de 40 millions de masques. Nous disposons à ce jour d'un stock d'État de 86 millions de masques. À titre de comparaison, nous prévoyons une consommation de 24 millions de masques par semaine dans notre pays.
« Seuls les gestes barrières nous protègent tous »
La France est désormais en mesure de fabriquer 6 millions de masques supplémentaires chaque semaine – pour moitié des masques FFP2 – dès le mois, d'avril. Au-delà des seuls soignants et personnes malades, cette réflexion devra, bien sûr, intégrer la contrainte que je viens de vous détailler s'agissant du stock de masques.
Mais je le rappelle, les masques protègent certains du Covid-19, mais seuls les gestes barrières nous protègent tous, car il y a transmission par les mains et les objets si vous ne vous lavez pas les mains très régulièrement. L'immense majorité des transmissions n'est pas arrêtée par les masques. Elle est arrêtée par la prise de distance, par le lavage des mains, par les gestes barrières.