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Yves Cochet, ex-ministre de l'Environnement prêt pour l'effondrement
Yves Cochet, ex-ministre de l’Environnement, prêt pour l'effondrement
L’effondrement et la fin de notre civilisation, c'est pour dans une quinzaine d'années, selon Yves Cochet. Brut l'a rencontré dans sa maison de campagne, où il a tout prévu pour survivre.
Les gens le prennent parfois pour un fou, mais Yves Cochet, ancien ministre de l'Aménagement du territoire et de l’Environnement, en est persuadé : l’effondrement, « ça va être du très, très concret ». En prévision de la fin de la civilisation, il a acheté une maison en Bretagne avec sa fille il y a près de 13 ans : « Parce que nous avons anticipé le fait qu'un effondrement général systémique et global du monde puisse avoir lieu, disons, vers les années 2025-2030, je ne suis pas à cinq ans près », précise Yves Cochet.
« Il n'y aura peut-être plus d'électricité dans 15 ans »
La propriété de l'ancien ministre fait sept hectares : trois hectares de bois et quatre hectares de prés. On y trouve aussi un point d’eau, élément clé de la survie : « C'est important d'avoir de l'eau toujours disponible si jamais l'eau courante distribuée par la ville ne l'était plus », argumente Yves Cochet. Une fois bouille, l’eau du petit étang est potable. Des aménagements sont en cours pour que l’eau puisse être pompée : « C'est une pompe, non pas immergée électrique, parce qu'il n'y aura peut-être plus d'électricité dans 15 ans, mais une pompe à bras, comme jadis », détaille Yves Cochet(target="_blank").
Pour lui, en cas d’effondrement de la civilisation, il n’y aura sûrement plus d’électricité : « En France,pour 75 %, c'est le nucléaire. Mais le nucléaire sans pétrole, ça existe pas, et le nucléaire, c'est toute une chaîne, depuis la mine jusqu'à votre interrupteur pour votre télé ou votre lumière. Tout ça, évidemment, c'est fait avec des camions », justifie l’ancien ministre de l’Environnement.
« Le mode de transport du futur, c'est le cheval »
Et qui dit plus d’électricité ni pétrole, dit plus de voitures. Mais Yves Cochet a tout prévu : « Il y aura plus de voitures en 2040. Le mode de transport du futur, c'est pas les bagnoles, c'est pas les avions. Il y aura peut-être quelques bagnoles au gazogène, au biogaz, quelques milliers... Mais c'est le cheval », lance Yves Cochet.
Pour lui, une politique de décroissance est à mettre en place d’urgence. « On peut appeler ça une économie de guerre avant la guerre. » « Il faudrait que le moindre brin d'herbe soit permaculturisé, c'est-à-dire qu'on fasse ce qu'on appelle des paysages comestibles, des forêts-jardins », ajoute Yves Cochet. Dans l’idéal, il souhaiterait même la mise en place d’un système de rationnement mondial.