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10 pays, 10 points de vue sur la Coupe de Monde au Qatar
“Cela tout ce qui ne va pas dans le football moderne”
La Coupe du monde de football 2022 au Qatar est un sujet conversationnel à travers le monde: aussi bien au niveau de l’impact écologique, que les pertes humaines sur les chantiers, ou les controverses sur le pays hôte. Mais à travers le monde, les spectateurs ne réagissent pas de la même manière face à cette compétition. Boycott ou pas boycott… quelles sont les réactions?
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Des nationalités avec des avis tranchés
Certains pays sont totalement contre cette Coupe du monde, notamment le Danemark, comme l’explique Nicolai Lisberg, journaliste sportif freelance. “Dans mon pays, le Danemark, la Coupe du monde au Qatar incarne tout ce qui ne va pas dans le football moderne. (...) C’est vu comme l’un des plus grands scandales pas seulement dans le monde du football mais dans le monde du sport en général, qu’un pays comme le Qatar, qui ne respecte pas les droits humains élémentaires, soit autorisé à accueillir l’un des plus gros événements sportifs de la planète.”
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Au contraire, certains voient principalement le football sans vraiment aborder les problèmes autour de l’événement. “En Argentine, la Coupe du monde dépasse la dimension footballistique. C'est quelque chose de social, de culturel. C'est une cause nationale”, explique Maximiliano Benozzi, journaliste à Clarin. “Au Costa Rica, le mondial est vu comme une opportunité pour que le football national grandisse, qu’il puisse se distinguer sur la scène internationale”, confirme Juan Diego Villarreal, journaliste à La Nacion.
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Les Japonais, les moins touchés par les problématiques
D’autres sont plus partagés sur la question. “Alors en ce qui concerne la Tunisie, on n’a pas eu de problème par rapport au mondial au Qatar. La Tunisie respire football et bien sûr Mondial. Donc pour nous c’est sacré le foot et cette participation au Mondial. (...) En majorité, tous les Tunisiens étaient pour. Personne n’a parlé de boycott sauf une petite minorité, qu’on respecte bien sûr”, analyse Afef El Gharbi, journaliste à Diwan FM et El Hiwar El Tounsi. “La question des droits de l’Homme, des droits humains, du boycott a été pas mal évoquée avant la Coupe du monde mais une fois que tout ça est parti, ça fait trois, quatre jours, on n’en parle plus vraiment en fait”, détaille Christophe Mallet, rédacteur en chef à la SBS.
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Finalement, certaines nationalités comme le Japon ne s’intéressent pas du tout à cette Coupe du monde et à ses problématiques. “Au Japon, la Coupe du monde est en transition. La ferveur pour ce sport est un peu en baisse, parce qu’il n’y a pas de grosses stars dans les équipes de Champions League à l’étranger. Il a vraiment fallu que le Japon soit remis sur la carte du football avec cette victoire, pour que ce matin les journaux en fassent les premières pages (...) En ce qui concerne les problèmes de l’organisation au Qatar, les problèmes je dirais ‘politiques’, les Japonais ne sont pas un peuple politisé du tout. Pour eux, il y a une séparation totale entre le sport et l’actualité, la sociologie”, conclut Florent Dabadie, commentateur des matchs du Japon pour la télévision japonaise.
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