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Fabio Quartararo et la santé mentale d’un pilote de moto
“J'allais être séparé de ma famille, mais c’était pour le mieux”
“Ma mère, elle ne regarde jamais les courses.” Fabio Quartararo est l’un des meilleurs pilotes de moto français. Champion du monde en 2021 à 23 ans, et vice-champion l’année suivante… Il s’est entraîné depuis l’âge de 4 ans pour arriver sur les podiums. Mais pour cela, il a dû faire de nombreux sacrifices, ce qui impacte notamment sa santé mentale. “De 14 à 16 ans, j'ai dû partir de chez moi. Je suis allé vivre avec mon ancien manager en Espagne. Je suis retourné en France avec mes parents et après, je suis allé vivre tout de suite en Andorre. C'étaient des sacrifices, parce que, voilà, je savais très bien que pour mon entraînement, c'était le mieux. J'allais être séparé de ma famille... Il y a plein d'autres sacrifices, mais celui-là, de pas voir mes amis et surtout ma famille, c'était quelque chose de très dur, mais il faut s’habituer”, explique le pilote.
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Un entraînement dur depuis l’enfance
“J'avais 13 ans. J'ai eu, on va dire, une chute assez grosse, je me suis tassé 12 vertèbres, je me suis fait 15 fractures au poignet et plein d'autres blessures. Donc j'ai dû rester un petit peu de temps à l'hôpital. Ce n'était pas facile, mais bon, après c'est souvent dans des chutes, on apprend toujours à faire quelque chose de différent, essayer de voir, on va dire, où on a fait l'erreur, où on peut faire vraiment la différence pour la prochaine fois, toujours apprendre, et je pense que l'expérience d'un pilote, c'est en faisant des erreurs”, ajoute Fabio Quartararo.
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Mais a-t-il cette pression, cette peur avant d’entrer sur la piste de course, d’avoir de nouveaux accidents? “La peur, je ne l'ai pas. Je pense que c'est l'expérience, l'expérience d'avoir commencé à l'âge de 4 ans. Ça fait plus de 18 ans que je suis sur une moto, mais c'est vrai qu'à des moments, quand on commence un circuit et qu'on arrive au bout de la ligne droite à 350 km/h, on ne sait pas vraiment ce qui va se passer dans les premiers tours. Je ne vais pas considérer ça comme de la peur, mais on a un petit peu cette appréhension de voir ce qu'il va se passer. Mais après, voilà, si on a peur dans notre sport, il faut arrêter.”
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“On sait que c'est un sport à risques”
Le jeune homme vise encore les championnats mondiaux: “J'ai qu'un objectif en tête, c'est d'être champion du monde. Je l'ai réussi l'année dernière, mais maintenant, je veux devenir plusieurs fois champion du monde. J'y travaille énormément, je sais que c'est très intense de travailler aussi dur.”
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Pourtant, il a dû encore se séparer de ses proches pour réaliser son objectif. “Je sais très bien que, sincèrement, il y a des moments où ils sont stressés et, voilà, il ne faut pas que je sois trop avec eux. Maintenant, je sais exactement ce que je dois faire, j'ai mes heures d'entraînement par jour, voilà, ma nutrition... Bien sûr, quand j'ai terminé ça, je peux très bien passer du très bon temps avec mes amis et ma famille. On sait que c'est un sport à risques, mais, tout simplement, j'aime ce sport.”
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