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Route du Rhum: Romain Pilliard et son bateau “reconditionné”

Romain Pilliard, pour sa participation à la Route du Rhum, redonne vie à un ancien trimaran. Brut est monté sur son bateau “reconditionné”.
Publié le
02
/
11
/
2022

“Quand tout marche, je suis en surproduction”


“C’est l’ancien trimaran d’Ellen MacArthur, la fameuse navigatrice anglaise, qui a gagné le record du tour du monde en 2005. Et ce bateau a malheureusement été abandonné pendant quelques années et nous avons décidé de lui donner une seconde vie.” Romain Pilliard est l’un des participants à la Route du Rhum, une course de navigation maritime qui se déroule tous les 4 ans, rejoignant Saint-Malo à la Guadeloupe. Mais le skipper n’est pas là pour gagner. “Je ne cherche pas la première place, qui a un coût écologique important. Forcément, quand on veut le bateau le plus rapide, le plus récent aussi, ça va avec les dernières technologies… On puise dans les ressources, on est consommateur de ces ressources. Avec mon bateau âgé de vingt ans, je réemploie des voiles donc je ne peux pas, forcément, viser la même performance. On va démontrer que c’est possible de naviguer sur un ancien bateau aux côtés des plus gros, comme ceux qui sont derrière moi, et plus performants”, explique-t-il.
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Son bateau est nommé Use It Again. Romain Pilliard lui a donné une seconde vie, tout en l’équipant de technologies remises à neuves et écologiques. “J’ai trois moyens de production d’électricité verte, que sont les panneaux solaires, l’éolienne et l’hydrogénérateur. Les panneaux solaires, j’en ai trois de chaque côté, à chaque bord, ils sont reconditionnés. Après, à l’arrière du bateau, il y a l’éolienne, qui est également reconditionnée. Et puis enfin, à l’arrière, sous le safran, il y a ce petit truc rouge qui va descendre dans l’eau, il y a une hélice au bout. Et cette hélice va me produire de l’électricité. Quand tout marche, c’est absolument génial, je suis en surproduction”, détaille le skipper.
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Romain Pilliard se prépare également lui-même à la course. “Voilà, le départ approche, alors on travaille la météo, et on se prépare mentalement à cette dure transatlantique qui s’annonce. Je fais beaucoup d’exercices de respiration et je mentalise ce qui va arriver. En fait, je me remets dans des situations que j’ai déjà connues. Je reviens d’un tour du monde à l’envers, et effectivement, ça me permet de me remettre dans ces conditions fortes, très fortes, que j’ai déjà connues. On attend des vagues de six à huit mètres. Je me prépare évidemment aussi physiquement. C’est un travail régulier dans l’année. Je cours pas mal, avec des exercices de cardio assez précis, en alternant vitesse rapide et moins rapide.” Les skippers lèveront les voiles à partir de ce dimanche 6 novembre prochain, pour essayer d'atteindre leur destination: la Guadeloupe.
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