Un jour avec les gardiens de la flamme olympique

Le rituel du soir pour nourrir les "filles"

Avant de se coucher, les flammes olympiques ont aussi besoin de dîner. "On va leur donner à manger avec Fanny", explique Charlotte, professeure d'anglais dans l'armée de l'air. Charlotte et Fanny, une policière, procèdent alors au "rituel de tous les soirs" : un petit biberon de paraffine. "On a un petit réservoir qu'on remplit, et la mèche de la flamme vient tremper dans ce réservoir. Du coup, elle s'imbibe de paraffine et c'est ce qui nous permet de garder le feu", détaille-t-elle. Une fois nourries, Fanny annonce avec tendresse : "Les filles ont mangé. Elles peuvent aller se coucher - avec nous, par la même occasion."

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L'attachement des gardiens pour leurs "bébés"

"On dort avec, on déjeune, on dîne avec. C'est nos bébés", confie Charlotte, professeure d'anglais dans l'armée de l'air et gardienne de la flamme. Les gardiens les appellent affectueusement leurs "filles". "Quand on est gardiens de lanterne, nos petits noms c'est Miss Lanterne et Mister Lanterne", explique Charlotte avec un sourire. Fanny, la policière, abonde : "C'est assez extraordinaire de rendre heureux tous ces gens sur notre passage. C'est plein d'émotions."

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Les procédures minutieuses pour transmettre la flamme

Avant chaque relais, les gardiens suivent des procédures précises. Jacob, un gendarme, se fait "briefer" par sa collègue Louise sur les instructions à suivre pour porter la torche. "Vous allez faire face à la direction de marche, la torche dans la main gauche", lui indique-t-elle en simulant les gestes. Le transfert de la flamme d'un porteur à l'autre se fait dans un rituel solennel, sous les applaudissements du public.

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Les gardiens s'occupent avec grand soin de l'entretien des lanternes et des torches. "On les nettoie pour qu'elles soient belles à l'image. On s'en occupe avec précaution, attention", souligne Gabriel, un militaire. Tous les 2-3 jours, un nettoyage complet est nécessaire. L'objectif est de "toujours préserver la provenance originelle" de la flamme allumée à Olympie, en la transférant d'un réceptacle à l'autre si l'un d'eux venait à s'éteindre.