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3 choses à savoir sur les week-ends d'intégration

"Ces soirées d'intégration sont arrosées largement par les lobbies de l'alcool." Bizutage, vente d'alcool, charte de bonnes pratiques… Voici 3 choses à savoir sur les week-ends d'intégration.
Publié le
17
/
09
/
2019

Vers des week-ends d’intégration régulés?


"Ces soirées d'intégration sont arrosées largement par les lobbies de l'alcool."
Bizutage, vente d'alcool, charte de bonnes pratiques… Voici 3 choses à savoir sur les week-ends d'intégration.


Les week-ends d’intégrations sont réputés pour leurs bizutages et consommation d’alcool sans limites… Malgré la mise en place de réglementations par le ministère de l’Enseignement supérieur et la justice, les week-ends d’intégration restent hors de contrôle.


La vente d’alcool


Lors des week-ends d’intégration, l’alcool coule à flots. Cependant, des mesures ont été mises en place dans l’objectif de restreindre la consommation de boissons alcoolisées.
Depuis 2010, les “open bar”, permettant une consommation illimitée contre le versement d’une somme forfaitaire, sont interdits par la loi et passibles de 7500 € d’amende. Comme partout en France, les "happy hours" sont aussi strictement encadrées : s’il est autorisé de proposer des boissons alcoolisées à prix réduit, il est obligatoire de proposer également des réductions sur des boissons non-alcoolisées.


Une charte de bonnes pratiques


En octobre 2018, un an après le décès d’un étudiant lors d’un week-end d’intégration, une charte de bonnes pratiques est mise en place par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Avec cette charte, qui doit être signée entre les établissements et les associations étudiantes, les organisateurs ont désormais plusieurs responsabilités : ils doivent suivre une formation aux premiers secours ou faire appel à des secouristes, informer l’école du programme du week-end, du budget, des risques potentiels du lieu et de la quantité d’alcool prévue.
En cas de non-respect de la charte de bonnes pratiques, les associations étudiantes font face à de potentielles sanctions comme se voir exiger le remboursement des subventions allouées ou se voir expulser de l’établissement.


Le bizutage


Le bizutage est une tradition qui remonterait au Moyen ge, à Paris. Cette pratique consiste à soumettre des nouveaux étudiants à des épreuves d’initiation pouvant déboucher sur des violences et des humiliations. Après 6 circulaires publiées entre 1928 et 1964 tentant d’interdire cette pratique, une loi l’interdit définitivement en 1998 et devient passible de 6 ans de prison et 7 500 € d’amende.


Plus de 20 ans plus tard, cette pratique persiste. En septembre 2019, à Nîmes, plusieurs étudiantes en médecine ont été victimes de “simulacres d’actes sexuels” et de “propos humiliants” dans le cadre d’une soirée d’intégration. Une enquête est toujours en cours.