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3 solutions pour soutenir la filière horticole
Trois solutions pour sauver les fleurs
Depuis le début du confinement, des centaines de milliers de fleurs et de plantes ont été jetées à la poubelle. Mais sauver les horticulteurs est encore possible.
Depuis le début du confinement, la vente de fleurs et de plantes est arrêtée. L’arrivée du printemps est pourtant la meilleure saison de l’année pour la filière horticole. Les fleuristes, notamment, prévoient jusqu’à 40 millions d’euros de pertes en 2020. Mais pour sauver la profession, des solutions existent.
Fleurir les Ehpad
« La qualité n’est pas très bonne, mais autour de moi, il y a une serre avec des pots de trois griffes de muguet. Ce sont les pots qu’on va distribuer dans les Ehpad à partir de la fin de la semaine prochaine », raconte Mathilde Bignon, fleuriste et membre du collectif de la fleur française.
Avec sa collègue Audrey, elle a fermé son commerce, Désirée, le 15 mars dernier. Les deux fleuristes ont donc lancé Les Fleurs du bien, un site Internet sur lequel Les internautes cotisent pour offrir du muguet aux Ehpad. « Pour le moment, on a levé de quoi distribuer 1.500 pots la semaine prochaine. Mais il en reste 30.000, donc on en a encore pas mal sous le pied ! » se réjouit Mathilde Bignon.
Des bouquets pour les soignants
« Comme la plupart des entreprises en France, on avait une baisse d’activité. Plutôt que d’avoir recours au chômage partiel, on a pris la décision de créer une action solidaire. On a vu un article dans Ouest France sur un horticulteur à Angers touché de pleine face par la crise. On s’est rendu compte que pour eux, c’était compliqué », témoigne Sébastien Dixneuf, à l’initiative du site Internet Merci Fleuri.
Pour venir en aide à la filière horticole, son équipe a créé ce site. Les internautes peuvent y acheter un bouquet en entier ou cotiser pour un quart de bouquet, un demi-bouquet… Les fleurs sont ensuite livrées aux soignants de leur entourage. « C’est gagnant-gagnant : on aide l’horticulteur et on apporte un peu de bonheur aux soignants. »
Commander en ligne
Comme 10 % des fleuristes, Benjamin continue d’exercer son activité. Seulement, il effectue uniquement des livraisons. « Le jour du confinement a été un véritable séisme dans la profession. On s’est dit qu’on ne pouvait pas rester dans cette situation : on était en plein cœur de la production de tulipe en Île-de-France, de la production de renoncules et d’anémones dans le sud de la France… Alors on a décidé d’aider tous nos partenaires à mettre en vente leurs productions arrivées à maturité », se souvient Benjamin.
Son enseigne, Monsieur Marguerite, rachète les fleurs de saison aux producteurs en difficulté et les revend sur son site. « Nous avons travaillé avec 15 producteurs. Ça représente plus de 200.000 tiges de fleurs. Plus de 10 tonnes de fleurs ont été sauvées. »