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5 activistes pour le climat qui ne s'appellent pas Greta

Ils n'ont pas la même renommée, mais ils sont tout aussi actifs.
Publié le
07
/
01
/
2020

Connaissez-vous ces cinq jeunes activistes qui militent pour le climat ?


*Ils ont l’âge de Greta Thunberg, mais pas sa renommée. Ils sont américain, ougandais, brésilien, indien, belge… Brut vous les fait découvrir. *


Xiuhtezcatl Martinez, États-Unis


 
« Ce n'est pas seulement une question d'ours polaires ou de hausse du niveau de la mer. C’est l’humanité et la vie sur Terre qui vont fondamentalement changer, et pour toujours. » À 20 ans, cet activiste indigène et artiste hip-hop porte plainte avec 20 autres jeunes contre le gouvernement américain pour inaction climatique dans le cadre du mouvement #YouthVGov. 


Xiuhtezcatl Martinez se bat pour l'environnement depuis l’âge de 6 ans. «* Les jeunes luttent partout dans le monde parce que nous considérons que le changement climatique va à l’encontre des droits humains* », analyse-t-il.


Selon lui, le gouvernement américain sait qu'il y a une crise climatique et sait que l'industrie des énergies fossiles participe à cette crise depuis plus de 50 ans. « Il n'a pas réussi à agir suffisamment pour nous. Il a surtout pris des mesures qui perpétuent cette crise en subventionnant l'industrie des énergies fossiles et en leur permettant de s'étendre sur des terres fédérales pour les exploiter » dénonce le jeune homme.
 
« *Nous sommes en train de perdre nos maisons et nos villages à cause de la fonte du permafrost en Alaska, à cause de la hausse du niveau de la mer en Floride ou des incendies de forêt que j'ai vus chez moi, au Colorado. *»
 


Hilda Flavia Nakabuye, Ouganda


 
Hilda Flavia Nakabuye et sa famille ont perdu toutes leurs récoltes à cause des conditions climatiques extrêmes. Elle s’estime chanceuse d’être encore en vie.


« Mes parents ont dû vendre nos terres et notre bétail pour nous permettre de survivre. Nous n'avions plus d'argent. C’était une question de vie ou de mort. »
 
Face à l’inaction des dirigeants mondiaux, la jeune femme de 21 ans a décidé de lancer un mouvement étudiant pour attirer l'attention du monde entier. « Nous sommes une génération de personnes effrayées mais très ambitieuses, très unies, très tenaces et prêtes à agir. J'ai sacrifié tout mon argent de poche dans le nettoyage des rives d'un lac afin de combattre la pollution plastique. Et j'ai besoin que chacun de vous rejoigne mon combat. »


Elle n’hésite pas à utiliser des formules choc. « Vos lits vous paraissent confortables aujourd’hui, mais ça ne durera pas. Bientôt, vous sentirez la même urgence que nous ressentons chaque jour. Soyez assurés que nous, qui sommes à l'autre bout du monde, on se bat pour un avenir sûr pour nous tous. Nous ne sommes pas prêts à baisser les bras. »
 


Artemisa Xakriabá, Brésil


 
Artemisa Xakriabá a 19 ans. Elle est membre du peuple Xakriabá, au Brésil, dont les terres s’assèchent.  « Même les jeunes peuvent voir ce biome disparaître et nos plantes indigènes mourir à cause du manque d'eau. Si ça continue comme ça, dans 20 ans, ma maison deviendra un désert, mon peuple risque de disparaître », affirme-t-elle.
 
Elle a rejoint l'Alliance mondiale des communautés autochtones, qui regroupe 25 millions d'autochtones dans le monde, qui se battent pour protéger leurs territoires du changement climatique.
 
Artemisa Xakriabá alerte notamment sur les meurtres d’activistes. « Nous sommes les principaux gardiens de la forêt. Nous, peuples indigènes, dépendons de la nature. Elle est notre mère et notre territoire, parce que c'est ce qui nous maintient en vie. Mais nous sommes persécutés, menacés et assassinés. Rien que l'année dernière, 164 défenseurs de l'environnement ont été tués. C’est près d'un tous les deux jours. Nous ne pouvons pas accepter qu'une autre goutte de sang autochtone soit versée. »
 


Ridhima Pandey, Inde


 
Lorsque d’importantes inondations ont frappé sa ville natale de Haridwar, sur le Gange, Ridhima Pandey adresse une pétition au gouvernement : « J’ai soumis ce problème à mon gouvernement, au tribunal de mon pays, mais ils ne m'ont pas rendu justice. » Elle décide alors d'adresser le problème aux dirigeants mondiaux.
 
« Nous avons le droit d'avoir une eau propre, de vivre dans un environnement sain, d'avoir un air plus pur. C'est notre droit. Et ils... ils violent nos droits. Je suis ici parce que je veux que tous les dirigeants mondiaux agissent, qu'ils stoppent le changement climatique. Parce que s'ils ne l'arrêtent pas, ça va nuire à notre avenir. Si nous voulons stopper le changement climatique, nous devons faire quelque chose maintenant. »
 


Anuna De Wever, Belgique


 
« Nous, la jeunesse belge, la jeunesse de cette planète, on est là aujourd'hui pour faire face à ceux qui détruisent notre futur ! » Anuna De Wever ne mâche pas ses mots. À 18 ans ans, elle a déjà organisé plusieurs grèves scolaires pour le climat. « On a posté une vidéo sur les réseaux sociaux et elle est devenue virale. Puis on a fait notre première grève. On était là, avec 3.000 personnes, c'était incroyable. »


À travers ses discours et ses vidéos, elle appelle les jeunes à travers le monde à agir. « On est tous ensemble sur la planète Terre. On doit vraiment travailler ensemble pour essayer de réparer notre maison, car elle est en train de brûler. Il faut vraiment aller chercher de l'eau et éteindre le feu. Il faut le faire ensemble maintenant. »