5 façons pour un chef d'Etat de répondre aux journalistes

De Vladimir Poutine à Emmanuel Macron... 5 façons pour un chef d'Etat de répondre aux journalistes.
Publié le
16/7/2019
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5 façons pour un chef d'Etat de répondre aux journalistes


De Vladimir Poutine à Emmanuel Macron... 5 façons pour un chef d'Etat de répondre aux journalistes.


1. Le mépris.
Le 7 novembre 2018, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, Jim Acosta, journaliste de CNN, demande au Président Donald Trump de revenir sur l’une de ses déclarations. Le Président des États-Unis avait comparé, lors de la campagne des élections de mi-mandat, une caravane de migrants à une « invasion » et maintient ses propos.


La tension montre rapidement entre le chef d’Etat et le journaliste et Donald Trump finit par attaquer Jim Acosta : « vous devriez me laisser diriger le pays et vous CNN. Et si vous le faisiez correctement, vos audiences seraient bien meilleures ». Le journaliste de CNN essaye de poser une autre question, mais Donald Trump l’en empêche. Après plusieurs « Ça suffit ! » pour couper la parole de Jim Acosta, le Président américain finit par ajouter : « CNN devrait avoir honte que vous travailliez pour eux. Vous êtes quelqu’un de malpoli, une horrible personne. » Peu de temps après, Jim Acosta fut privé d’accréditation pour la Maison Blanche.


2. L’ironie.
Après la visite d’Emmanuel Macron en Inde, l’Elysée organisait, le 12 mars dernier, une conférence de presse. Une journaliste pose une question, en référence à la visite privée du Taj Mahal par Brigitte et Emmanuel Macron : « Monsieur le Président, est-ce que vous pourriez me donner votre définition du mot "privé" puisque hier, il y avait beaucoup de caméras, beaucoup de photographes pendant votre visite, privée, du Taj Mahal ? »


Le Président français a répondu : « je tiens vraiment à vous remercier pour la grande qualité dont vous venez de faire preuve » a alors déclaré Emmanuel Macron. Avant d’ajouter : « S’il y a des questions de fond, je les prends toutes ».


3. La menace.
Le 11 novembre 2002, un journaliste occidental demande au président de la Russie, Vladimir Poutine, s’il ne craint pas, en tentant d'éradiquer le terrorisme en Tchétchénie, d'éradiquer la population civile en Tchétchénie. « Si vous aimez l'islamisme radical et si vous voulez vous faire circoncire, venez à Moscou, nous sommes multiconfessionnels. Nous avons de très bons spécialistes. Je peux même vous en recommander un pour l'opération. Il fera en sorte que rien ne repousse… » rétorque alors Vladimir Poutine.


4. L’indignation.
« Voulez-vous des enfants ? Que pensez-vous de toutes ces questions sur le travail, les enfants, la famille ? Vous ne trouvez pas la question inappropriée ? » demande un journaliste du AM Show à Jacinda Ardern. « Me concernant, non. Parce que j'ai abordé moi-même le sujet. Mais vous ! Pour toutes les autres femmes, c'est totalement inacceptable en 2017 de dire que les femmes doivent répondre à cette question sur leur lieu de travail » déclare alors Jacinda Ardern.


5. L’insulte.
En novembre dernier, un journaliste fait observer à Rodrigo Duterte, président de la République des Philippines, que dans les 5 mois qui ont suivi son élection, plus de personnes ont été tuées que durant les 9 années de la dictature de Marcos. Rodrigo Duterte lui retourne la question : « Pourquoi les Etats-Unis perdent 40 000 vies à cause du trafic de drogue ? Vous ne pouvez pas faire ça avec moi ! Que vous êtes hypocrite avec moi ! » Il ponctuera son allocution par un « fils de pute… » adressé au journaliste.