5 questions sur le shatta

"Quand tu bouges la tête, c'est que c'est bon." De plus en plus d'artistes comme Aya Nakamura s'essaient à ce style musical né en Martinique. On a passé une journée en studio avec la chanteuse Maureen pour avoir la recette d'un bon son shatta.
Publié le
1/2/2023
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“C'est une façon de dire ses émotions, de chanter, en fait, de se libérer”

 

Le shatta, c’est ce sous-genre du dancehall qui est en train de conquérir le monde. Dans le dernier défilé Mugler où la mannequin Bella Hadid fait des acrobaties, les spectacles... Ce genre de musique se répand dans tous les milieux artistiques. L’artiste Maureen a notamment écrit un titre devenu viral. Elle explique à Brut ce qu’est le shatta. “C'est une façon de dire ses émotions, de chanter, en fait, de se libérer. Le shatta, aux Antilles, a commencé, pour moi, peut-être que je me trompe, mais avec Krissy, Shannon... Il y a APK Family…

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Un style de musique originaire de Martinique 

 

Shatta, c'est un mot aussi jamaïcain. Aux Antilles, on l'utilise un peu dans la vie de tous les jours, par exemple on va dire: ‘Ah, ça, c'est shatta’, c'est pour dire ‘c'est bien’, mais de façon beaucoup plus explicite.” Pour faire un bon shatta, la basse est très importante, comme l’explique le producteur Lijay. “Ce sont des instruments très classiques, que l'on va pitcher très bas pour donner ce côté méchant. Je pense que le truc, c'est que quand tu bouges la tête, c'est que c'est bon.” 

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Du côté des paroles, Maureen explique : “Le plus souvent, j'arrivais au studio, j'étais énervée. Pour moi, shatta, ça veut dire ça, on a la rage, on a la niaque. On a besoin d'évacuer, transformer ça en quelque chose de joyeux.” La danse joue également un grand rôle dans ce style de musique, comme l'explique l'artiste. “Le pas que je me dis des fois je fais pas, mais au final, je fais quand même, c'est mon grand écart. On attend de moi le grand écart.

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“On n'a pas besoin de mecs pour passer une bonne soirée”

 

Pourtant, le shatta est souvent associé au bouyon ou dancehall. “Alors, le bouyon, pour moi, c'est beaucoup plus rythmique, c'est très accéléré, BPM beaucoup plus avancé. La dancehall, c'est la base, c'est les Spice, les Shenseea, les Gyptian, les Kartel... Après, en dancehall, y a plusieurs dérivés du dancehall, comme par exemple, le shatta”, explique Maureen.

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Tout est bon à prendre pour se rapprocher, pour avoir un contact physique on va quand même réussir à dire : oui, mais ta robe était trop courte, donc c'est que tu cherchais. Oui, mais ta façon de danser était trop provocante, donc c'est que tu m'appelais. Entre meufs, on peut s'ambiancer, entre nous, on peut s'amuser on n'a pas besoin de mecs pour passer une bonne soirée, on est indépendantes”, conclut la chanteuse. 

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