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Duality, une lutte contre alcoolisme
Corey Taylor, chanteur de Slipknot, raconte le sens de 6 musiques du groupe de metal américain. Pour Duality, le chanteur explique qu’il s'agissait d'une période chaotique de sa vie où il luttait contre l'alcoolisme. “Je luttais encore contre mon alcoolisme. En fait, j'ai arrêté de boire au milieu de cet album, alors cette chanson a pris une nouvelle importance pour moi. Elle raconte comment une personne qui fait de son mieux pour être quelqu'un de bien, qui peut toujours être à nouveau aspirée dans les tréfonds de cette horrible maladie et prendre les pires décisions possibles. Personne n'est tout noir ou tout blanc. Il y a toujours ces images, ces couleurs opposées qui se fondent l'une dans l'autre. C'est un combat qu'on livre tous dans nos vies et on essaie de faire les bons choix.”
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Unsainted, une relation toxique
Unsainted fait partie de l'histoire qui est racontée dans We Are Not Your Kind. Le morceau fait référence à l'une des périodes les plus sombres de la vie du chanteur, quand il se trouvait dans une relation toxique où il était en train de se sortir. “Unsainted évoque ma tentative de retrouver cette lumière dont on parle dans Duality, parce qu'une grande partie de ma vie était dans le noir. Je ne voulais pas être le cliché de la rock star, je déteste ça. Quand j'ai compris que je ne pourrais faire de bien à personne tant que je ne serais pas sorti de cette relation, j'ai essayé de sauver les meubles. Unsainted, c'est ça. C'est moi qui essaie de sauver mon âme pour devenir un meilleur père, un meilleur homme, un meilleur mari pour ma prochaine partenaire, en l'occurrence celle qui est devenue ma merveilleuse femme.”
People = shit, préjugés et harcèlement
“J'ai souvent été victime de préjugés et harcelé. Parce que j'étais pauvre, bizarre, et j'étais le nouveau, partout. J'ai subi énormément de violence, pas seulement à l'école, mais aussi chez moi. C'était affreux.” Enfant, il explique avoir vécu de nombreux traumatismes. “Ça, ça vient de la part sombre de mon âme. Maintenant, 25 ans plus tard, je suis un peu plus empathique. Parce que je sais que, parfois, les gens ont besoin d'une deuxième chance. Mais pour la troisième, allez vous faire foutre.”
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Goodbye, l’hommage à un ami
“J'ai écrit ce morceau dans ma tête, pendant que j'étais avec le groupe, chez moi, après que Paul [bassiste de Slipknot] avait été retrouvé mort, le jour même. Je me souviens que je regardais autour de moi, quand les premiers vers sont apparus dans ma tête. C'est sûrement l'une des chansons les plus expressives que j'aie écrites. Je savais que ça m'amènerait vers une chanson plus lourde et je savais qu’il fallait qu’elle soit marquante.
Il explique avoir eu des difficultés pour la terminer car il souhaitait terminer cette chanson sur une note positive. “À ce moment-là, je ne trouvais de positif nulle part. C'est à cette époque que j'ai vraiment failli me remettre à boire. Pour tout vous dire, j'ai replongé pendant un moment. J'ai arrêté de boire il y a 13 ans, puis j'ai repris pendant une courte période, après sa mort, pendant environ trois mois. Et ensuite, j'ai dit: "Il faut que j'arrête. Je sais comment ça finit et je ne veux pas revivre ça." Ce qui est super, quand on écrit des paroles de chansons... Je suis persuadé que c'est thérapeutique, en tout cas pour moi. J'encourage les autres artistes à le faire, surtout ceux qui ont vécu des traumatismes comme moi.”
Psychosocial, un monde étrange
“Au niveau sociopolitique, ça rappelle ce qu'on voit aujourd'hui aux États-Unis. Je trouvais déjà ça bizarre quand j'ai écrit le morceau à l'époque, mais maintenant, il y a une opposition encore plus radicale. C'était bizarre de se dire: ‘Mais putain, c'est devenu encore pire ! Et moi, je suis au milieu, parce que politiquement, je suis vraiment au centre.’ Et je me demande: ‘Est-ce que c'est la mort du débat?’ Parce que c'est un autre aspect des comportements psychosociaux: on traite l'autre comme on imagine qu'il est, pas comme il est vraiment.”
Before I forget, croire en son instinct
"C'est assez marrant, pour cette chanson, Rick Rubin [producteur] m'a dit cash de réécrire les paroles, parce que, selon lui, ce n'était pas un hit. Alors, je l'ai regardé et je lui ai dit : ‘Tu es fou’. Il m'avait déjà convaincu de réécrire certaines choses. J'avais dit : ‘D'accord, je vois ce que tu veux dire, pas de problème, mais je te garantis que ce sera l'un de nos singles.’ Et il s'est moqué de moi. Et j'ai fait: ‘Si, tu verras’. Je suis vraiment fier de ne pas avoir cédé parce qu'au final, on a gagné un Grammy.” Il explique avoir beaucoup rigolé quand il reçoit un Grammy Award. “Je pense que ça aurait fait de moi un hypocrite, parce que j'avais tellement craché sur les Grammys au fil des années. Je suis plutôt content de ne pas y être allé. Ça m'a permis de garder mon amour-propre. Mais j'ai toujours la plaque, dans mes chiottes.”