Cette vidéo sera publiée prochainement

66 chimpanzés vivent isolés sur cette île au Libéria

Des singes de laboratoire envoyés sur une île au Libéria puis abandonnés... Voici l’histoire derrière "l’île aux singes".
Publié le
17
/
12
/
2019

Contaminés par l’hépatite B, 66 chimpanzés ont été abandonnés sur “l’île aux singes”


Isolés sur cette île depuis 2005, ces chimpanzés doivent leur vie à ces hommes. Voici “l’île aux singes”, située au Libéria. Composée de 6 petits ilôts, elle abrite 66 chimpanzés, rescapés de tests médicaux.


En 1974, afin de mener des essais cliniques pour soigner l’hépatite B, une banque de sang appelée le New York Blood Center achète des chimpanzés et installe un laboratoire au Liberia. Une fois les chimpanzés infectés, ils sont envoyés sur des ilôts, près du laboratoire. Mais en 1989, une première guerre civile éclate au Libéria et ces essais cliniques sont freinés.
De plus, l’institut est sous pression car à travers le monde, les manifestations contre les tests sur les animaux se multiplient. En 2005, les scientifiques finissent par quitter le pays, laissant les chimpanzés livrés à eux-mêmes. Trop dépendants des hommes et probablement contagieux, ces animaux ne peuvent être remis en liberté et sont donc envoyés sur ce qui deviendra “l’Île aux singes”.


Joseph Thomas se bat au quotidien pour sauver ces chimpanzés


Jusqu’en 2015, le New York Blood Center finance la nourriture des chimpanzés. Mais avec l’épidémie d’Ebola, ce soutien financier cesse. Rapidement, des manifestations éclatent aux Etats-Unis, pour dénoncer l’abandon des chimpanzés. Tandis qu’au Libéria, Joseph Thomas, employé par le centre depuis ses 20 ans, se bat au quotidien pour sauver ces singes. Il sollicite alors l’aide d’une ONG américaine, Humane Society, et obtient des financements.
Depuis, Joseph Thomas vient nourrir les chimpanzés deux fois par jour, avec un groupe de bénévoles. Pour limiter la reproduction des singes, les bénévoles ont stérilisés plusieurs mâles. Ils glissent également des pilules contraceptives dans le lait qu’ils apportent. Joseph Thomas, lui, espère pouvoir construire un hôpital et un système de sécurité pour éloigner les touristes.