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À l'avant-première du biopic sur l'Abbé Pierre avec Benjamin Lavernhe

"C'est presque un héros des temps modernes qui a fait énormément avancer les choses." Lui, c'est l'abbé Pierre, et c'est Benjamin Lavernhe qui a l'honneur de l'incarner dans le biopic qui lui est consacré, "L'Abbé Pierre, une vie de combats". On l'a suivi pour l'avant-première. Du 6 au 15 septembre, à l'occasion de la semaine “Aime & Découvre”, UGC et Brut vous donne rendez-vous pour découvrir 10 films en avant-première.
Publié le
14
/
09
/
2023

Parler de l’Abbé Pierre,“c’est parler de notre présent

Le 8 novembre 2023 sortira dans les salles de cinéma en France le film “L’Abbé Pierre : une vie de combats” réalisé par Frédéric Tellier. Le réalisateur a réuni Benjamin Lavernhe dans le rôle principal de Henri Grouès, plus connu sous le nom de l’Abbé Pierre, Emmanuelle Bercot qui joue Lucie Coutaz, Michel Vuillermoz (Georges Legay), Chloé Stefani (Marlène Porte) ou encore Xavier Mathieu (Paul de Normandie). Brut a suivi l’acteur principal lors d’une avant-première du film devant le public français. “Il a été la personnalité préférée des Français. Quand je dis que j'ai fait un film sur l'abbé Pierre, la première chose que j'entends, c'est : “Ah bah, ça, j'irai le voir !" C'est vraiment comme si ça allait être aussi un choix précieux de sortie cinéma” affirme Benjamin Lavernhe, qui interprète l’Abbé Pierre. “Attaquer un projet comme ça, parler d'un projet comme l'Abbé, ce n'est pas parler que du passé, c'est parler de notre présent. Ça doit nous faire réfléchir, surtout quand on pense à l'Abbé. Ce n'est pas un film qui se veut penseur philosophiquement, c'est l'étude de ce personnage, qui a été un révolutionnaire, un combattant pour la bonté, donc ça doit faire réfléchir” ajoute Frédéric Tellier, réalisateur. 

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Laurent Desmard qui a été le dernier secrétaire particulier de l'abbé Pierre et qui est aujourd’hui le président d’honneur de la Fondation Abbé Pierre était également présent à l’avant-première du film. “On avait un gouvernement socialiste, et puis ce gouvernement socialiste nous avait donné de l'argent pour construire un centre d'hébergement. Et puis le gouvernement socialiste, il saute. Et nous, on n'a pas eu notre pognon. On essaye d'avoir l'argent, on téléphone au nouveau ministre, qui était Alain Juppé. On lui dit : “Les socialistes nous l'ont promis, vous devez nous le donner, etc.”, rien à faire. Et puis, un soir, à TF1, au 20h, l'abbé Pierre est invité. Alors il y va, et puis, en face de lui, il y avait Juppé. Et il lui dit : "Mais dis donc. Vous nous devez des sous !" Le soir même, on avait le pognon” se souvient Laurent Desmard. 

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On a envie que les gens sortent de ce film avec une sensibilité rouverte”

Pour l’acteur Benjamin Lavernhe, le film “L’Abbé Pierre : une vie de combats” est un projet “particulier” : “Il y a évidemment l’héritage de l’Abbé Pierre, la Fondation Emmaüs... On porte son message, évidemment, mais dans ce média qu'est un film de cinéma. J’ai évidemment à cœur de porter ce film encore plus car on se sent aussi responsables de cet héritage. On a envie que les gens sortent de ce film un petit peu changés, ou en tout cas avec une porosité au monde, une sensibilité rouverte”. Il ajoute : “C'est presque un héros des temps modernes, qui a fait énormément avancer les choses, notamment sur la construction de logements sociaux obligatoires dans la plupart des villes, sur la trêve hivernale... Il a fait changer les choses et, à la fois, le film est un peu terriblement actuel”. 

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A la fin de la projection, Benjamin Lavernhe commente : “On sent que les gens sont remués, quand même. En fait, l'abbé Pierre, il est tellement populaire et tellement aimé que les gens ont envie de le voir. Alors, ils ne vont pas vraiment le voir, mais je pense qu'il y a une nostalgie aussi de cet homme, de sa force de tribun, d'orateur, d'éloquence. Quand il dit que la maladie la plus mortelle, la plus constante mais aussi la plus méconnue de toute société, c'est l'indifférence… Si chacun, ne serait-ce que des gens qui vont voir le film se servent de cette émotion pour ouvrir un peu leur coeur et regarder l'autre différemment, lui sourire, se baisser cinq minutes pour parler à un homme ou une femme qui souffre dans la rue, sans devenir pour autant l'Abbé Pierre, je trouve que c’est vraiment une petite pierre à l'édifice. Ce film, il est plein d'espoir pour ça”.

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