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Alioune a été touché à la jambe par une balle perdue, il vit dans une région touchée par les conflits armés
Alioune vit au Mali, dans une région touchée par des conflits armés. Il a 6 ans quand une balle perdue se loge dans sa jambe droite. Pour Brut, il raconte : “Je finissais une course pour ma grand-mère; je jouais au ballon avec mes amis. On a été surpris par les tirs d'hommes armés. Pendant qu'on fuyait, une balle a atteint ma jambe. Quand c'est arrivé, mes amis pleuraient en me disant : “Alioune, relève-toi." Je n’arrivais pas à me relever. Un d'entre eux est parti informer ma grand-mère. Elle en est décédée”.
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Lors de sa prise en charge, les médecins constatent que sa jambe ne peut pas être sauvée et qu'elle va devoir être amputée. “Il ne peut même pas jouer avec les autres enfants car ils le rejettent. Il a même arrêté l'école car les autres se moquaient de lui. Les enfants le repoussent et lui disent : "Tu n'as qu'une seule jambe.” Il se faisait frapper et certains lui retiraient la béquille qu'il utilise pour marcher” explique sa mère, Houneidjata Thiély.
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Les enfants en situation de handicap subissent presque 2 fois plus de violences que les autres enfants. Alioune s'est rendu au centre orthopédique construit par le CICR* (Comité International de la Croix Rouge) à Mopti, où il bénéficie d'un accompagnement psychologique, physique et matériel. “L'amputation est vécue comme un drame” affirme Amadou Kinta, directeur du centre orthopédique de Mopti. Il ajoute : “Le fait d'appareiller ce patient et de lui restituer au moins la physiologie du corps, c'est-à-dire compléter le schéma corporel, ça, déjà, ça apporte beaucoup, par rapport à la psychologie du patient”. Alioune souhaite devenir aujourd’hui médecin “pour rendre service aux gens”.
