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Antoine Dupont, nous emmène dans la ferme où il a grandi
Une enfance dans un hôtel-restaurant familial atypique
Antoine Dupont explique : "Ça, c'est la maison familiale. On est dans les Hautes-Pyrénées, à environ une heure de Toulouse. Mes grands-parents avaient racheté cette métairie dans les années 1980, ils l'avaient rénovée pour en faire un hôtel-restaurant. Et en fait, on vivait là avec ma famille, au milieu des clients, finalement." Il ajoute en riant : "Nous, notre chambre, elle donne juste au-dessus du bar quand on était petits. Donc on était toujours habitués, le week-end, à dormir avec la musique. C'est ça qui nous berçait, presque."
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Évoquant sa relation avec son frère Clément, avec qui il travaille aujourd’hui, Antoine mentionne : "La cohabitation, c'était parfois compliquée. Moi, j'étais pénible, je faisais que râler et surtout, j'étais le petit frère qui venait toujours embêter le grand." Mais il reconnaît que les choses se sont apaisées : "Heureusement, maintenant, on s'entend bien."
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Perpétuer l'héritage familial dans l'agriculture
Après avoir brièvement quitté les lieux, Antoine et Clément ont décidé de relancer l'activité du domaine de Barthas en 2018. Antoine explique : "On a perpétué la tradition. Le nom Dupont à Castelnau, il était connu bien avant nous. On est la septième génération d'hôteliers-restaurateurs, donc ça fait quand même quelque temps. Et puis on sait qu'un hôtel-restaurant dans un village, c'est ce qui fait aussi la vie du village, donc quand ça a fermé, ça a été dur pour nous, mais ça a été dur aussi pour tout le canton. C'est pour ça aussi que ça nous tenait à cœur de refaire vivre ça, cette vie de village."
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Son frère Clément travaille aujourd’hui en tant qu’éleveur de porcs noirs. Bien que devenu un joueur de rugby professionnel de haut niveau, Antoine est resté attaché à ses origines paysannes. Il dit : "À l'époque, le rugby avait une grosse connotation agricole, puisque la plupart des clubs assimilaient ça à un sport de campagne. Ça c'est un peu plus perdu, on perpétue un peu la tradition."
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Interrogé sur sa relation avec les vaches de la ferme, Antoine admet avec humour : "Je ne suis pas le plus courageux, franchement, je ne vais pas te mentir. Si je n'ai pas un bâton dans les mains quand je rentre dans le champ, je ne suis pas serein." Antoine souligne l'importance de cultiver ses racines familiales malgré son parcours exceptionnel : "C'est toujours surprenant quand tu viens d'un village de 700 habitants et que tu finis par jouer pour l'équipe de France. Arriver à cultiver ce côté familial très fort et d'avoir la chance, surtout, d'être tous proches et d'être soudés."
Antoine Dupont nous plonge dans son enfance à la ferme familiale de Castelnau-Magnoac, où il a grandi entouré de la nature. "C'est là que j'ai appris les vraies valeurs, le respect de la terre, le travail", confie le demi de mêlée du Stade Toulousain. Cette connexion avec ses racines paysannes transparaît dans son jeu de rugby empreint d'humilité et d'abnégation. "Je n'oublie jamais d'où je viens", insiste le meilleur joueur du monde 2021.
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Au-delà de son talent fou, c'est cette mentalité de guerrier forgée dès l'enfance qui fait d'Antoine Dupont un exemple pour toute la nouvelle génération de rugbymen. Son ascension fulgurante ne l'a pas empêché de garder les pieds sur terre, comme en témoignent ses déclarations pleines de sagesse. Le sportif avait déclaré aux médias : "Il faut rester humble et ne jamais s'enflammer, le rugby c'est avant tout un jeu collectif." Des mots forts qui résonnent dans le monde du rugby et au-delà.