Cette vidéo sera publiée prochainement

Après de 2 ans de vie dans les bois, ils font le bilan

Depuis 2 ans, Caroline et Jonathan vivent et élèvent leurs enfants dans les bois, au plus près de cette nature qu'ils souhaitent préserver. Et pour eux, la Désobéissance fertile, ça a tout changé.
Publié le
08
/
02
/
2021

La désobéissance civile, deux ans après


En mai 2019, Brut avait rencontré Jonathan, Caroline et leurs deux filles, qui ont choisi de vivre en pleine forêt et avec un mode de vie en parfaite harmonie avec la nature.
Ils sont en dehors du système et appellent leur philosophie la “ désobéissance civile”.
Où en sont-ils deux ans après ?


Un mode de vie en dehors du système


Leur philosophie : recréer des sociétés respectueuses du vivant, pour qu’elles deviennent les gardiennes des écosystèmes.


Leur habitat ainsi que ceux des autres familles vivant dans cette zone sont construits sur un terrain non-constructible. Ils sont dits compostables car ils peuvent se dégrader naturellement. Ils sont composés de bois, de bottes de pailles, d’argile.
La communauté recense les animaux sauvages afin de démontrer que cette zone est un refuge pour la faune et la flore, et qu’ils vivent en harmonie avec cette population animale.


Les bienfaits d’une vie en forêt


Jonathan et Caroline se disent impressionnés des capacités qu’ont pu développer leurs deux filles, dont la plus jeune Mani, qui vient de passer ses deux premières années dans la forêt. “À deux ans, elle sait reconnaître de la consoude, de l’ortie, du fenouil !” sourit Caroline.


Ils ressentent également des bienfaits physiques, comme le décrit Jonathan : “On se sent pleinement vivants, à la fois dans nos renforcements musculaires puisque j'ai l'impression qu'on s'est endurcis, également à l'intérieur de nous.


“Vivre dans la nature crée un attachement viscéral et une volonté d’agir”


Le fait d'être confrontés aux problématiques écologiques, telles que les pénuries d'eau et les assèchements précoces, ou la diminutation de la superficie de forêt sauvage dans leur région concrétise à leurs yeux la cause environnementale.


Face à ces constats quotidiens, Jonathan et Caroline décident de s'extraire des institutions et des lois "classiques", qui selon eux ne permettent pas de répondre suffisamment à l'urgence climatique. Ils proposent un mode de vie alternatif, la désobéissance civile.


Avant, on voyait beaucoup de statistiques, beaucoup de chiffres qui montraient ces extinctions potentielles d'espèces, tous ces dérèglements auxquels on doit faire face, mais le fait d'y être et le fait de pouvoir le vivre, eh bien, ça fait qu'on a un attachement beaucoup plus viscéral et une volonté d'agir qui est beaucoup plus forte que depuis la ville”, conclut Jonathan.